L'année scolaire 2009-2010 et malgré les bons résultats enregistrés au BEM et à l'examen de passage en 1ère année moyenne reste une année tronquée sur le plan pédagogique. Les lycéens n'ont été évalués que sur deux trimestres, le premier et le dernier. Peut-on, objectivement, dans les conseils de classe, décider du passage avec comme référence la moyenne du 10/20? L'instabilité qui a caractérisé la scolarité et dont les motifs essentiels restent le débrayage répétitif, l'absentéisme chez les apprenants causé par la participation algérienne lors de la Coupe d'Afrique, plaide en faveur des scolarisés. Exiger 10 de moyenne en pareille circonstance équivaut à une sanction collective, qui aura, à ne pas douter, des conséquences néfastes sur la scolarité de bon nombre d'élèves. Les parents d'élèves contestent la décision qu'ils considèrent injuste, vu les circonstances déjà énoncées plus haut. N'est-il pas judicieux de baisser la moyenne à 9/20, s'interrogent bon nombre de parents, dont les enfants venus avec d'excellentes moyennes depuis le CEM et au BEM, mais qui ne se sont pas encore adaptés. Ils interpellent le premier responsable du secteur pour se pencher sur ce cas, qui concerne des centaines d'élèves dans chaque établissement secondaire de la wilaya. «En prenant en compte la particularité de l'année et en décidant de restreindre les sujets aux seuls cours étudiés, le ministère a fait preuve de responsabilité. Nous voulons que ces mesures soient élargies aux enfants qui ont approché la moyenne dans un climat défavorable», nous dira un parent d'élève du lycée Seddik-Benyahia à Bouira. Le fort taux de réussite au BEM et le nombre d'élèves qui rejoindront les lycées plaident en faveur de cette frange d'apprenants et la crainte de se retrouver avec des effectifs dépassant les 45 élèves par classe est aussi un autre argument défendu par les parents et approuvé par les professeurs.