Pretoria en vert et blanc A vingt quatre heures du match Algérie-USA, la ville de Pretoria s'est drapée en vert et blanc. D'habitude calme, Pretoria connaît une effervescence depuis que les supporters algériens ont réinvesti la ville après un périple qui les a emmenés jusqu'au Cape Town en passant par Bloofentein. Quelques 5000 supporters algériens sont attendus aujourd'hui au Loftus Versfeld stadium de Pretoria, théâtre de la rencontre décisive pour la qualification au second tour de la Coupe du monde. Pretoria baigne dans une ambiance folle. Les habitants et les commerçants de Pretoria se sont habitués aux centaines de supporters algériens déambulant dans les rues drapés de drapeaux algériens. Ils sont venus des quatre coins de la planète pour soutenir les Verts. Les kilomètres engloutis ne semblent pas avoir de prise sur eux. Le rendez-vous d'aujourd'hui est déterminant. «On attend ce moment depuis 1982 et le complot allemand» dira Karim, l'Algérois. La place Hatfield Plaza, lieu de rencontre des supporters, est devenue la place des Martyrs d'Alger. On y échange les nouvelles du pays et des joueurs. Mais le sujet principal demeure «le match». L'enthousiasme est à son comble au point que les Sud-Africains se sont mis da la partie en soufflant dans leur vuvuzela, instrument à vent assourdissant. N'était le décor, on se croirait dans une ville algérienne. Quelques Américains tentent de chambrer les supporters algériens qui, pour une fois, ne branchent pas. Ils sont convaincus de l'exploits des Verts. «On battra Obama», dira Malik, originaire d' Oran, pour peu que soulignera-t-il, que «Saâdane concocte un schéma tactique pareil à celui face à l'Angleterre et que les attaquants trouvent le chemin des filets» Soudain, un «one, two, three viva l'Algérie» retentit au loin. Partout où ils vont, les supporters algériens créent l'événement. Comme ils l'ont fait à Cape Town ou à Polokwane, les supporters algériens ne passent pas inaperçus. Même en sous-nombre, ils rivalisent avec les autres délégations de supporters de par leur spécificité. En attendant l'heure du match, les supporters algériens ont pris pignon sur rue, depuis une semaine, alors que les fans américains se font, jusqu'à l'heure, très discrets. Algérie-USA, une première C'est la première fois que l'Algérie rencontrera la sélection américaine qui a été battue au Mondial 2006 par le Ghana (2-1), seul pays africain rencontré jusqu'à l'heure. Bob Bradley, sélectionneur américain «La victoire et rien d'autre» Le sélectionneur américain Bob Bradley a estimé lors d'un point de presse que son équipe «entrera sur le terrain pour arracher la victoire» car, a-t-il estimé, «tout autre résultat nous éliminera.» Bob Bradley a tenu à souligner qu'il respecte beaucoup la sélection algérienne mais qu'ils sont condamnés à remporter cette rencontre afin d'effacer la déception du Mondial allemand de 2006. «Nous avons tiré les leçons de la seconde mi-temps livrée contre la Slovénie.»