L'attaque a été revendiquée par un groupe radical kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui avait commis plusieurs attaques meurtrières dans le passé, à Istanbul en particulier. La police turque a procédé à 27 arrestations dans l'enquête concernant l'explosion d'une bombe télécommandée survenue mardi, au passage d'un bus à Istanbul, qui a fait cinq morts et qui a été revendiqué par un groupe radical kurde, a rapporté hier l'agence Anatolie. L'agence, qui n'indique pas sa source, souligne que les arrestations ont été faites lors d'une opération conjointe de la branche anti-terroriste et des forces spéciales, sans autre précision. L'attentat survenu à Halkali, une banlieue de la rive européenne de la métropole, a visé un autocar civil transportant des soldats qui se rendaient à leur travail. Quatre militaires et une adolescente de 17 ans, la fille d'un soldat, ont péri. L'attaque a été revendiquée par un groupe radical kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui avaient commis plusieurs attaques meurtrières dans le passé à Istanbul en particulier. Ankara affirme que cette organisation armée n'est autre que la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui se cache derrière le TAK, quand celui-ci s'en prend aux civils. Les victimes ont été inhumées, hier après des obsèques organisées dans plusieurs villes de Turquie et auxquelles ont assisté des milliers de gens, selon les médias. Des ministres et le chef d'état-major, le général Ilker Basbug, ont participé à la cérémonie religieuse, tenue à Elmadag, une banlieue d'Ankara, pour Buse Sariyag, la lycéenne tuée dans l'attentat. Sa mort a provoqué l'émoi en Turquie. «Les martyrs ne meurent pas, la nation ne se divise pas» a scandé une foule d'environ 5000 personnes qui brandissait le drapeau turc. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui avait entrepris l'an dernier de renforcer les droits des Kurdes, a promis de «noyer dans leur sang» les rebelles du PKK, qui ont multiplié leurs attaques depuis début juin. «Nous ne renoncerons pas à la démocratie, en dépit de toutes les provocations», a-t-il dit mardi au Parlement. Le PKK, une organisation terroriste selon Ankara et bon nombre de pays, mène une lutte armée séparatiste depuis 1984 dans le Sud-Est, zone kurde, mais a aussi visé par le passé des grandes villes et des stations balnéaires de l'ouest. Le PKK a mené ce week-end et lundi une série d'attaques qui ont tué 13 soldats dans le Sud-Est. Une vingtaine de rebelles ont été tués dans les combats. Et l'aviation turque a bombardé, samedi, les caches du PKK dans le nord de l'Irak.