Pas loin du tiers des 1541 communes d'Algérie, soit 417 sur les 772 recensées en 2008, sont demeurées endettées l'an dernier. C'est ce qu'a déclaré hier, à Annaba, Abdelaziz Faïd, directeur du contrôle et de la réglementation budgétaire au ministère des Finances lors de l'ouverture d'un séminaire régional qui a réuni les secrétaires généraux des wilayas et des communes de l'Est. Faïd a mis l'accent sur les efforts de l'Etat visant à garantir une meilleure utilisation des deniers publics au moindre coût et des prestations de service de qualité au citoyen. Le conférencier a ajouté que l'extension du contrôle des dépenses publiques des communes permet d'utiliser rationnellement les ressources financières de l'Etat et de protéger les gestionnaires contre d'éventuels dérapages liés au gaspillage et à la corruption. Il a exhorté les séminaristes à «veiller à la régularité et à la légalité de la dépense publique» en plaidant pour «une bonne collaboration professionnelle et une concertation fonctionnelle» entre les décideurs. L'amélioration des ser-vices financiers des collectivités locales, par, notamment l'ouverture de 3200 postes budgétaires de cadres financiers, comptables et informaticiens, doit «permettre une bonne visibilité dans la gestion des collectivités locales», ont estimé des intervenants. Le nombre inférieur des communes qui accusaient un déficit financier en 2009 par rapport à 2008, montre une «baisse importante» qui se traduit qualitativement dans la gestion des collectivités locales, ajoute-t-on. La poursuite de la concrétisation graduelle de la réforme projetée des finances et de la fiscalité locales, vise notamment à mettre fin à l'endettement des communes et à dynamiser le rendement de la fiscalité locale. Troisième du genre, sur neuf séminaires programmés à l'échelle nationale par les ministères de l'Intérieur et des Finances, cette rencontre d'une journée a vu la constitution de trois ateliers chargés chacun d'approfondir la réflexion et d'échanger les expériences afin de garantir une meilleure conduite des programmes de développement et une bonne utilisation des dépenses publiques.