Ça commence sérieusement à bien faire avec toutes ces erreurs monumentales, voire fatales. «Il est évident qu'après ce que nous venons de vivre, ce serait ridicule de ne pas rouvrir le dossier de l'aide par la technologie en juillet à Cardiff, lors de la prochaine réunion de la Fifa les 21 et 22 juillet prochain» a déclaré Josef Blatter, président de la Fifa, estimant que l'usage de la video devrait être débattu, «uniquement» pour la question du franchissement de la ligne de but. Le président n'a pas manqué de présenter ses excuses pour les erreurs qui ont faussé deux rencontres de la Coupe du monde, dimanche dernier. En effet, cette déclaration intervient alors que deux 8es de finale ont été faussées par des erreurs d'arbitrage. Dans l'après-midi, l'Uruguayen, Jorge Larrionda, n'a pas accordé un but à l'Anglais Frank Lampard contre l'Allemagne, alors que les ralentis télévisés montraient clairement que le ballon avait franchi la ligne de but à la 38e minute du match. Ce but aurait permis à l'Angleterre de revenir à 2 partout. L'Angleterre, finalement battue 4 à 1, a été éliminée. Le soir même, l'Italien, Roberto Rosetti, a accordé un but marqué en situation de hors-jeu très net à l'Argentin, Tevez, contre le Mexique. L'action a été rediffusée sur l'écran géant du stade, mais l'arbitre, conformément au règlement, n'a pas tenu compte des images pour revenir sur sa décision malgré les protestations des joueurs mexicains. En outre, le président de la Fifa a annoncé qu'un projet pour l'amélioration de l'arbitrage à haut niveau sera rendu public en octobre ou novembre de l'année en cours surtout que les deux systèmes censés valider (ou non) le franchissement par le ballon de la ligne de but avaient déjà été testés et rejetés pour n'avoir pas donné entière satisfaction. Cette décision va certainement ravir le monde du football qui a vu tant de fois des erreurs d'arbitrages payées «cash» par des équipes. D'ailleurs, ce Mondial sud-aficain n'a pas été épargné. En plus des deux erreurs citées ci-dessus, on peut évoquer le 3e but refusé aux Etats-Unis face à la Slovénie. Il y a également le but validé pour le Brésil face à la Côte d'Ivoire alors qu'il était clairement non valable. 43 ans après, les Allemands contestent toujours le but accordé aux Anglais (vainqueurs 4-3 a.p.), lors de la finale de la coupe du Monde 1966. L'arbitre disait l'action valable: le ballon a heurté la barre transversale avant de retomber sur la ligne de but. Devant ou derrière? On ne le saura jamais. En demi-finale de Mondial 1982, entre la France et l'Allemagne, le gardien Harald Schumacher tamponne Battis-ton, mais avec la hanche. L'arbitre, Charles Corver, ne voit rien. Il n'y a donc ni carton rouge ni penalty. L'arbitre tunisien, M.Bennaceur, accorde un but de la main inscrit par Diego Maradona lors de la rencontre Argentine-Angleterre (2-1) en quart de finale de la Coupe du monde 1986. Le célèbre joueur parlera lui même de «la main de Dieu», expression passée depuis à la postérité. La finale de la Coupe du monde 1990, qui se déroule en Italie, est d'un ennui sans précédent entre l'Allemagne et l'Argentine. Mais à la 85' minute, Rudi Völler s'effondre et l'arbitre, abusé, accorde le penalty. Andreas Brehme marque. La RFA remporte le titre alors que Maradona crie au scandale et pleure. En 2006, Grosso tombe en pleine surface lors de la rencontre face à l'Australie. Le penalty accordé permet à l'Italie de se qualifier pour le quart de finale de cette édition. Le même Grosso marquera lui même le dernier penalty en finale. Aussi, la France s'est qualifiée sur une faute du joueur français Thierry Henry pour la Coupe du Monde le 18 novembre 2009, face à l'Irlande. Il y a bien eu main, mais l'arbitre ne la voit pas et valide le but de Gallas. Alors que l'Irlande crie au scandale, la FIFA refuse que le match soit rejoué. Voilà la France qualifiée! Pour notre part, on se rappellera toujours le but refusé du défenseur des Verts, Antar Yahia, face au Rwanda à Blida lors des éliminatoires CM-CAN 2010. Un but valable qui n'a pas été sifflé par l'arbitre... En tout cas, le recours à la video aurait été le meilleur moyen pour remédier, un tant soit peu, aux égarements d'arbitrage et qui aurait pu éviter tellement de résultats compromis depuis l'histoire du football.