Le FBI a dressé une liste de plus de 100 noms à travers le monde dont des dizaines en Europe. Des éléments appartenant au GIA y figurent. Les arrestations, qui ont eu lieu en Europe, notamment en Belgique, ont apporté des éléments nouveaux dans l'enquête sur les attentats commis sur le sol américain. Un militant islamiste d'origine maghrébine, qui a été arrêté jeudi dernier à Bruxelles, a avoué qu'il avait l'intention de commettre un attentat contre des cibles américaines en France. Un groupe de 4 ressortissants de même origine, soupçonné de préparer des attentats contre des cibles américaines en Europe, a été interpellé dans le port de Rotterdam. Les agents du FBI et les services de renseignement européens sont convaincus qu'aucune opération terroriste sur l'espace européen, notamment en France ne peut se faire sans les éléments du GIA très bien implantés en Europe. Pis encore, les soupçons qui planent autour de Zakaria Moussaoui, un Franco-Algérien de 31 ans qui aurait été repéré aux Etats-Unis, (sur le lieu de départ des avions transformés en missiles), confortent les thèses du FBI sur l'implication du GIA dans le réseau Qaïda de Ben Laden. Zakaria Moussaoui, connu par les services de renseignement français, a été, rappelons-le, arrêté en possession d'un faux passeport, bien avant l'attentat, par la police de Boston suite à l'alerte donnée par son instructeur de pilotage. Zakaria devrait être expulsé vers la France au cours du mois courant. Les autorités américaines risquent de prolonger son séjour, voire sa détention si son expulsion n'a pas lieu. L'implication présumée du GIA dans le terrorisme international, notamment dans l'attentat de mardi dernier aux USA, conduirait les enquêteurs américains à recourir à l'aide des pays du Maghreb, notamment les services algériens. Certaines informations affirment que les services de renseignement algériens et américains auraient déjà échangé des informations sur le déplacement de certains éléments du GIA de l'Europe vers l'Amérique du Nord. Le Président Bouteflika avait longtemps sollicité la communauté internationale pour combattre le terrorisme qui ronge l'Algérie depuis plus de 10 ans, et qui a coûté la vie à plus de 200.000 innocents. Par ailleurs, par mesure de précaution, aucun nom parmi les suspects du FBI, ou les personnes arrêtées n'a été rendu public. Mais selon les spécialistes, les arrestations qui ont eu lieu en Europe mèneront certainement à d'autres, en remontant les réseaux.