La réfection des télécabines a été assurée par une entreprise suisse pour un montant de 5 millions de dinars. Les visiteurs de la wilaya d'Oran et les férus de la nature peuvent désormais respirer l'air frais en ralliant le plateau de Bel-Horizons et les monts du Murdjadjo empruntant, comme moyen de transport, le téléphérique d'Oran. Ce dernier vient de reprendre ses activités après un arrêt de plusieurs mois en raison de défections techniques. Une bonne nouvelle pour les férus de la nature. La réfection des télécabines a été assurée par une entreprise suisse pour un montant de quelque 5 millions de dinars. Aussi, à l'avenir, le suivi et la maintenance doivent être méticuleux et permanents. Pour ce faire, les responsables du téléphérique misent sur une subvention de l'Etat à même de permettre la remise à neuf et à long terme du téléphérique d'Oran. L'histoire de ce dernier remonte aux années 1980 lorsqu'il a été mis en marche pour la première fois à des fins touristiques et de transport urbain ralliant le centre-ville d'Oran au plateau de Bel-Horizons via le mont du Murdjadjo en survolant les quartiers populaires de Derb et des Planteurs. Ce fut les belles années d'El Bahia. En 1992, une main criminelle a franchi un pas de plus dans les actes terroristes les plus ignobles en faisant exploser le câble, en plein ciel de Sidi El Houari. Et depuis, plusieurs cabines sont restées plombées dans le ciel tandis étaient d'autres prisonnières des principaux garages de Ben Daoud, ex-Magenta, en attente de redémarrage. Aussi, la réparation du téléphérique a été, quelque peu, renvoyée, alors, aux calendes grecques pour des raisons sécuritaires. Avec le retour de la sécurité, l'idée de donner une nouvelle dynamique au transport urbain a commencé à germer dans l'esprit des responsables locaux et hiérarchiques. Cette idée a fini par être avalisée en 2005. Plusieurs pistes ont été envisagées avant de confier le projet à une entreprise suisse. Le chantier a été financé à la fois par la wilaya et l'APC d'Oran à hauteur de 20 millions d'euros. Sévèrement critiqués par l'ex-ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, les standards de sécurité et le type de cabines installées ont constitué la force d'arguments de Nourredine Yazid Zerhouni. Le coup d'envoi officiel a été donné le mois d'août 2007 lors de la visite de travail et d'inspection effectuée à Oran par le président de la République. A peine remis en vol, que les tracasseries de ces cabines se succèdent et se répètent. En effet, moins de deux ans après sa relance, le téléphérique chavire de nouveau dans la multitude de défaillances avant de tomber en panne. Plusieurs esquisses ont été, alors, mises en avant dont la cession de sa gestion au profit d'une entreprise spécialisée, avant que sa gestion ne soit confiée à l'entreprise étatique des transports urbains d'Oran, l'ETO. Cependant, d'autres déboires d'ordre économique ont fait surface. L'étude commerciale et technique élaborée par l'Entreprise des transports d'Oran a fait ressortir que le téléphérique est, à l'avance, déficitaire vu les bas prix des billets appliqués nécessitant une révision à cet effet. Cette nouvelle donne a eu l'aval du ministre des Transports, Amar Tou, qui a annoncé l'augmentation des tarifs des transports urbains lors d'une visite de travail effectuée, tout récemment, à Oran.