Une mission délicate attend le patron de la FAF dès son retour d'Afrique du Sud. Les révélations de l'entraîneur national, Rabah Saâdane sur la campagne de déstabilisation des Verts de la part des personnes proches de la sélection et les démissions du manager général de l'équipe, Walid Sadi en l'occurrence et du premier conseiller du président de la FAF, Abdelkader Berdja, sont de véritables indicateurs sur la situation de blocage pour une décision finale concernant le coaching des Verts pour les prochaines échéances. Ces dernières «sorties» des concernés indiquent si besoin est, la mauvaise ambiance dans laquelle se trouvait l'Equipe nationale algérienne dans ce Mondial 2010. Il se trouve que Saâdane, Sadi et Berdja ont un point commun: c'est le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua qui les a tous choisis. Et au final, il serait donc certainement obligé de faire un choix douloureux. Puisque pour lui, Saâdane a effectué un bon travail alors que les deux autres personnalités «gestionnaires», chacun dans son domaine, n'ont certainement pas failli à leurs missions respectives. Et comme beaucoup de paramètres sont pris en considération dans tout choix, il est évident que de ce côté, Saâdane aura vraisemblablement peu de chance d'être reconduit avec le même groupe. Raouraoua a, jusque-là, montré toutes ses capacités de réconciliateur, mais, il s'agit ici, d'un cas très sensible. Car, l'aura qu'a atteint l'Equipe nationale ne permet plus aucun faux pas. Et comme la majorité des techniciens et spécialistes du football pensent que la meilleure solution est le changement de staff technique ou du moins son renforcement et donc un changement dans la continuité, il ne serait certainement pas simple de trancher pour Raouraoua. De plus, le premier responsable de l'instance fédérale algérienne sait donc que le premier faux pas en cas de reconduction de Saâdane serait fatal. Car, les supporters algériens ont, de tout temps, prouvé qu'ils connaissent bien le football et leur jugement a été souvent, pour ne pas dire, toujours juste. Cela serait donc une erreur si leurs différentes critiques envers le sélectionneur et les joueurs de l'Equipe nationale sont négligées. Saâdane a démontré régulièrement son entêtement à ne point déroger à sa stratégie même si elle ne s'avère pas rentable pour les Verts. Il est inutile de revenir sur les erreurs commises puis répétées par le coach national autant durant la CAN que durant le Mondial 2010. De plus, les joueurs ont une mainmise sur le choix de Saâdane, ce qui fausse toute stratégie logique. Car les «compatibilités d'humeur» des joueurs n'ont jamais donné leurs fruits: seuls le travail dur et l'abnégation ainsi que le choix basé sur les compétences et présence psychologique sont à même de donner des résultats. Le choix de Raouraoua doit donc obéir à ces paramètres et non à celui pratiqué jusque-là, c'est-à-dire sur uniquement «la confiance» entre les acteurs. De plus, à la démission du premier conseiller du président, Abdelkader Berdja, qui n'a pas voulu dévoiler les vraies raisons de son départ, il faut ajouter celle du manager général, Walid Sadi, qui aurait senti sa présence comme indésirable, en raison d'un conflit qui ne dit pas son nom avec Saâdane, indiquant tout le malaise qui règne entre les membres de l'actuel staff. Ce qui veut dire que la continuation n'est pas indiquée avec ces mêmes acteurs. De plus, les adjoints de l'entraîneur Saâdane, n'auraient pas été d'un grand apport «critique», seul gage de réussite. Et c'est donc logique de ne point retrouver MM. Djelloul, Kebir et Belhadj, dans le nouveau staff même avec Saâdane à sa tête. Or, ce dernier ne serait certainement pas chaud pour poursuivre son parcours avec les Verts, sachant que la moindre défaite lui serait fatale. En tous les cas, devant ces déclarations déguisées montrant un vrai malaise au sein des staffs de l'Equipe nationale, et le silence du premier responsable qui, plus est, est toujours en mission en Afrique du- Sud, il serait donc plus sage d'attendre encore, jusqu'à son retour au pays. Car, des décisions engageant tout un pays, ne doivent être prises que sur son propre territoire...