Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a estimé que des progrès étaient nécessaires avant de passer à des négociations de paix directes, a indiqué mardi soir son porte-parole. «Le président Abbas souligne son engagement au respect des ententes (conclues) avec le président américain Barack Obama et insiste sur la nécessité de progrès dans les négociations de proximité sur les principales questions (frontières, sécurité) avant de passer aux négociations directes», a déclaré le porte-parole, Nabil Abou Roudeina. «La direction palestinienne attend des réponses sur les frontières et la sécurité pour savoir si elle doit engager des négociations directes», a encore souligné M.Abou Roudeina. Il réagissait aux déclarations du président Obama et du Premier ministre israélien plus tôt mardi à l'occasion d'un entretien à la Maison Blanche. M.Obama avait réclamé que des pourparlers directs aient lieu avant la fin du gel de la construction, dans les colonies juives de Cisjordanie occupée, prévu le 26 septembre. M.Netanyahu a, lui, estimé qu'il était «grand temps» de passer à des négociations directes avec les Palestiniens. Les Palestiniens ont suspendu le dialogue direct en décembre 2008 après l'offensive israélienne contre Ghaza. Depuis début mai, des discussions ont repris via le médiateur américain George Mitchell, mais elles n'ont débouché sur rien pour le moment même si Washington a fait état de «progrès». Un haut responsable palestinien avait affirmé dimanche «n'être au courant ni n'avoir été informé d'aucun progrès». «Ils (les Américains) s'efforcent de créer un climat positif pour contribuer à faire de la visite de Netanyahu un succès», avait-il estimé sous couvert de l'anonymat. Le président Abbas a déclaré à plusieurs reprises que des progrès substantiels, en particulier sur les frontières et la sécurité, étaient nécessaires pour passer des actuelles discussions indirectes conduites par l'émissaire américain George Mitchell à des «négociations de paix directes». Les Palestiniens demandent aussi que leur futur Etat soit basé sur les frontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967 (la ligne verte, ou ligne de démarcation datant de 1948), avec comme capitale Jérusalem-Est, occupée par Israël.