Selon une source proche, le secrétaire général du parti a reconnu qu'il s'est trompé dans le choix des hommes de confiance. L'équipe du bureau politique du FLN ne fait pas l'unanimité. Les militants et cadres ne sont pas les seuls déçus. Le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, n'est apparemment pas satisfait. Selon une source proche, le chef de file a reconnu qu'il s'était trompé dans ses choix. Les hommes de confiance ne sont pas, apparemment, à la hauteur de leur mission. La disponibilité pose déjà problème. La plupart des membres ont des engagements ailleurs. Les ministres FLN ont du mal à concilier les deux fonctions. Parmi les 11 membres du BP, trois sont au gouvernement. Il s'agit du ministre des Transports, Amar Tou, du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia. Même les autres membres ont une double fonction comme le président de l'APN et celui de l'Unpa. Pris par leurs engagements, ces derniers se font rares au siège du parti. Les bureaux aménagés spécialement pour eux sont toujours fermés. «Ils viennent juste quand il y a une réunion du bureau politique», confie une source faisant allusion aux ministres et au président de l'APN. Ces comportements agacent le secrétaire général qui veut renforcer ses rangs et consolider ses bases. Avec le chantier de la restructuration des instances du parti, les états majors doivent se consacrer davantage à cette tâche. «Il aurait fallu désigner des membres dégagés de toutes responsabilités», déplore un ancien cadre. Or, le coup est parti. Selon la même source, le secrétaire général préfère attendre la prochaine réunion du comité central pour en décider. Il y a lieu de rappeler que Abdelaziz Belkhadem a reconnu publiquement la difficulté à laquelle il était confronté, à savoir le choix des hommes. «Il y a eu une part de subjectivité, une sorte d'alchimie dans le choix des membres du bureau politique», a-t-il avoué lors d'une conférence de presse qu'il a animée au lendemain de la réunion du comité central. Loin de faire des reproches aux anciens membres, M.Belkhadem a affirmé que ce changement était indispensable. La composition du bureau politique a pris plus d'un mois. Vu les avantages que garantit ce poste, la bataille était très rude. Le secrétaire général a dû multiplier ses consultations avec les différentes parties pour parvenir enfin à l'élaboration de la liste. L'annonce de celle-ci a surpris plus d'un et a suscité des mécontentements. Afin d'apaiser les tensions, M.Belkhadem a eu recours à l'installation de commissions qu'il a confiées à des ministres et des anciens cadres. Or, les anciens membres du secrétariat de l'instance exécutive ne lâchent pas prise. «Nous n'allons pas rester les bras croisés», a martelé un ancien membre de la direction. Conscient de cette situation, le secrétaire général tient un discours rassembleur. «Il faut éviter les querelles personnelles. Il faut s'entraider car la bataille n'est pas à l'intérieur du parti, mais à l'extérieur», a-t-il affirmé, samedi dernier. Réunissant les cadres et mouhafedhs du parti, M.Belkhadem a tenu à sensibiliser ses troupes sur l'importance d'oeuvrer dans l'intérêt du parti et ne pas se fondre dans des conflits internes. «Il n'y a pas de rivalité entre les fils du Front de libération nationale», a-t-il souligné. Des propos qui se veulent une mise au point à ceux qui prétendent qu'il y a crise au sein du FLN.