Khalida Toumi et Halima Hankour se sont entièrement mises de la partie en faisant appel aux chanteurs de renom comme cheb Khaled, chaba Zahouania, Raïna Raï, Mohamed Lamine. «Il faut voir avec Halima, je ne tiens pas le festival cette année étant donné que je suis en train de préparer quelque chose de grandiose.» C'est ce qu'a déclaré Athmane Akloul, désormais ex-commissaire du Festival du raï joint par téléphone. Voilà une nouvelle qui confirme l'instabilité d'un festival qui a fait couler beaucoup d'encre depuis sa création, à Oran, en 1985. Le commissaire de l'édition 2009, a-t-il été relevé de ses fonctions? Aucune réponse n'a été apportée, hormis son remplacement par l'actuelle directrice de la culture de la wilaya de Sidi Bel Abbès, Mme Halima Hankour. Tout comme les chanteurs de raï, le Festival du raï n'est pas près de connaître un responsable permanent devant guider une bonne fois la rencontre annuelle tout en améliorant les plateaux offerts aux spectateurs. A sa troisième année après sa délocalisation de sa ville natale, Oran, vers la ville de Sidi Bel Abbès, trois commissaires se sont succédé à la tête de cette grande festivité de l'ouest du pays. Lemdar Abdelkader en 2008, Athmane Akloul en 2009 et voilà tout récemment Mme Halima Hankour qui vient d'être désignée comme première responsable du Festival de la chanson au verbe cru. «A qui le tour l'année prochaine?» se pose-t-on la question. La direction des festivals près le département de Khalida Toumi, semble continuer à trébucher dans la désignation définitive, et par arrêté ministériel, du commissaire du Festival du raï. La première édition a été confiée à Lemdar Abdelkader, responsable du patrimoine culturel auprès de la direction de la culture de Sidi Bel Abbès. Malgré les sévères critiques qui ont marqué l'édition, la rencontre s'en est sortie avec une note complète, notamment en matière d'organisation. La ministre de la Culture et la directrice de la culture de Sidi Bel Abbès ont pesé de tout leur poids pour la réussite de la première édition du raï hors de la ville qui l'a enfanté, Oran. Khalida Toumi et Halima Hankour se sont entièrement mises de la partie en faisant appel aux chanteurs de renom comme cheb Khaled, chaba Zahouania, Raïna Raï, cheb Abbès, Houari Dauphin, Mohamed Lamine, Kader Japonais, Djamel Laroussi, Belkacem Bouteldja, etc. Ayant occupé le poste de directeur artistique lors de l'édition de 2008, Athmane Akloul a, à la faveur de la démission de Lemdar Abdelkader du commissariat, pris les rênes de l'édition 2009. Autant de lacunes ont été relevées. Les ingérences répétées d'une jeune fille recrutée par Athmane Akloul, s'immisçant dans les affaires du festival, ont constitué le centre de la discorde qui a opposé la direction de la culture au commissaire de l'édition de 2009. La jeune recrue, qui était hôtesse d'accueil dans la Maison des jeunes de Sidi El Djilali, se faisait valoir d'être l'assistante directe de l'ex-commissaire. Celle-ci a eu même de donner des ordres fermes à certains cadres de la direction de la culture. Chose qui lui a valu un traitement exceptionnel émanant de la directrice de la culture, traitant l'assistante de la circonstance de tous les noms d'oiseaux. Les hostilités étant ouvertes, les problèmes de leadership et de prérogatives, accompagnés par une fâcherie inouïe, étaient à leur comble. Mais en présence des hommes et femmes des médias, les deux personnages-clés du festival (la directrice et l'ex-commissaire du festival) manifestaient sournoisement leur harmonie. La directrice devient intraitable lorsqu'elle détient des atouts et des preuves lui permettant d'aller au bout de sa logique. Les plus au fait de la situation, persistent signent et en déclarant que la direction de la culture de Sidi Bel Abbès constitue une citadelle inexpugnable. «Toute activité culturelle organisée à Sidi Bel Abbès doit avoir l'aval de la Dame de fer», affirme-t-on, sans pour autant avoir l'audace de le lui dire en face.