Tout le monde est d'accord: le Festival du raï est le bienvenu à la Mekkera. La décision de Khalida Toumi est chaleureusement accueillie et applaudie. Tous les regards des mélomanes et des spécialistes du raï sont braqués sur la wilaya de Sidi Bel Abbès qui s'apprête à domicilier, dès ce soir et pendant une semaine, la deuxième édition du ¨Festival du raï. La cité bien pavoisée, le cadre du coup d'envoi est prévu au stade du 24-Février. Un large programme est, à cet effet, concocté. 34 raïwomen et raïmen se succèderont sur la scène du stade. En plus de Cheb Bilal, Kader Japonais, Cheb Faudel, Chaba Fadéla, Zahouania et tant d'autres surprises, le champ de l'édition 2008 sera élargi à d'autres cités de la capitale de la Mekkera. Au programme, une longue liste de poètes qui ont été invités à prendre part à cette manifestation. Le cachet de cette édition est caractérisé par un esprit de convivialité qu'on instaure pour réunir le raï authentique et le rai des innovations. Le terroir patrimonial de la capitale de la Mekkera est tout aussi riche et varié. Le verbe franc a été enfanté par de grosses pointures du chant raï comme les poètes du melhoun Mostefa Ben Brahim et l'éternel rebelle, Cheikh Naâm. Un festival d'une telle envergure a toujours été revendiqué par les Belabésiens, à leur tête l'immortelle troupe Raïna Raï qui a prédit, il y a plus de 25 ans cette possibilité. Face à l'embarras du choix, un concours sera consacré à la meilleure interprétation et à la meilleure création. La bataille sera rude d'autant que la production de l'heureux élu sera prise en charge par la tutelle. «Le lauréat sera totalement pris en charge, le but est de revaloriser le patrimoine culturel dont regorge le large répertoire raï», nous a indiqué Sid-Ali Akloul, commissaire du Festival. Le but est, en toute vraisemblance, de relancer le secteur de la culture à travers l'organisation continuelle de grands forums, rencontres en plus de l'animation destinée au public. La rencontre de l'année écoulée a illustré cette soif de culture. Malgré quelques tergiversations de quelques chanteurs raï, voulant bouder la rencontre de Sidi Bel Abbès, le public n'a pas hésité à se rendre en masse au stade du 24-Février dès le coup d'envoi de l'édition 2008. Tout le monde est d'accord, le Festival du raï est le bienvenu à la Mekkera. La décision de Khalida Toumi quant à la délocalisation du festival d'Oran vers la wilaya de Sidi Bel Abbès a été chaleureusement accueillie et applaudie. Aussi en cadre disciplinée, Hankour Halima, directrice de la culture de la wilaya de Sidi Bel Abbès n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour réitérer l'engagement et la disponibilité du département qu'elle gère (localement) à prendre en charge et à longueur d'année toutes les festivités décidées par la tutelle. «Pourvu que la scène culturelle locale soit animée et enrichie» a-t-elle souhaité.