Malgré l'augmentation du nombre de mariages, le taux de nuptialité a subi un effet limité, selon l'ONS. Les spécialistes de la santé tirent la sonnette d'alarme. Le taux de mortalité infantile n'est pas normal en Algérie et la lutte menée contre cette situation n'est pas satisfaisante, selon les mêmes spécialistes. Certaines wilayas du pays enregistrent même des taux en dessous de la moyenne. Selon Amar Ouali, sous-directeur des programmes de population au ministère de la Santé, la part de la mortalité infantile représente aujourd'hui 25% de la mortalité globale dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Ce dernier était invité, hier, au forum d'El Moudjahid. La dernière étude de l'Office national des statistiques (ONS), faite sur la démographie algérienne, fait ressortir que le taux de mortalité a connu, en 2009, une augmentation bien légère et s'est installé, ces dernières années, autour de 4,30 pour mille en 2006. Le nombre de décès (159.000) a augmenté en valeur absolue de 6000, soit un taux brut de mortalité de 4,51 pour mille par rapport à 2008 où il était de 4,42 pour mille (153.000), précise l'ONS. Le taux de mortalité infantile connaît, pour la seconde année consécutive, une légère diminution, passant de 25,5 à 24,8 pour mille. La rencontre a été organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la population. Selon Mme Keddad Nacéra, directrice de la population au ministère, on ne peut pas envisager une politique de développement sans prendre en charge les modifications de la population. L'Office indique dans son document que la dynamique démographique en Algérie maintient son rythme entamé en 2003 avec l'augmentation continue du nombre de mariages, de naissances et de décès. En effet, et selon les statistiques de l'ONS, la population algérienne augmentera d'ici l'année prochaine. Elle sera établie à 36,3 millions d'habitants au 1er janvier 2011. La population résidente totale est estimée, au 1er janvier 2010, à 35,6 millions d'habitants. A travers ces chiffres, c'est la population en âge d'activité (15 à 59 ans) qui en constituera la part la plus importante. Cette tranche sera, en effet, de 64,4% et celle du troisième âge (60 ans et plus) de 7,4%. Quant au nombre des femmes en âge de procréer, il franchit cette année le seuil des 10 millions, note la même source. Aussi, le nombre des naissances a atteint 849.000, avec une progression de 4% en 2009 par rapport à 2008, a relevé l'Office en précisant que la mortalité a connu un taux d'accroissement de 4,51 pour mille. Quant aux mariages, ils ont atteint 341.000 unions, soit une hausse de 3%. Pour la natalité, l'ONS relève que la progression des naissances se poursuit avec une augmentation de 32.000 naissances vivantes en 2009 par rapport à 2008, soit un total de 849.000 naissances. Concernant la nuptialité, l'ONS relève une augmentation du nombre de mariages en 2009 avec 341.321 mariages enregistrés. Malgré un accroissement du nombre de mariages de 3% entre 2008 et 2009, le taux de nuptialité a subi, un effet limité, passant de 9,58 à 9,68 pour mille durant cette même période, explique l'ONS. Selon le dernier recensement général de la population et de l'habitat (Rgph), effectué en avril 2008, la population de l'Algérie était de 34,8 millions d'habitants.