L'avenir du sélectionneur national Rabah Saâdane à la tête des Verts, est systématiquement devenu un véritable sujet d'inquiétude, aux yeux de l'ensemble de l'opinion publique nationale. Il est en effet pratiquement devenu impossible, aujourd'hui, d'occulter cette question relative au maintien ou non de Rabah Saâdane, comme premier responsable technique de l'EN, tant ce dernier a fini par souffler le chaud et le froid, encore dernièrement. Mieux encore, alors que les vacances d'été battent leur plein, et que dans quelques semaines seulement se profile à l'horizon un très difficile mois de jeûne sacré pour les milliers de modestes bourses, beaucoup d'Algériens préfèrent plutôt pour l'instant, s'entretenir sans arrêt sur le futur des Fennecs. Partout, à chaque coin de rue, dans les taxis, les terrasses de café, salon de thé, et autres marchés, le nom de Rabah Saâdane est chaque fois évoqué. Même nos grands-mères en parlent aujourd'hui. Il est vrai que depuis le fameux match-barrage remporté à Oum Dourman par les Verts aux dépens de l'Egypte, les moindres faits et gestes les concernant sont épiés à la loupe par l'ensemble de la société algérienne. Un phénomène qui a pris de l'ampleur, même après la participation mi-figue mi-raison des Fennecs au Mondial sud-africain. La presse sportive nationale qui ne rate plus l'occasion de jouer sur la corde «hypersensible» de la rue algérienne, n'est pas étrangère sur tout ce qui se dit aujourd'hui sur la place publique, concernant Rabah Saâdane. Certes, ce dimanche, à l'issue de la très attendue réunion du Bureau fédéral de la FAF, le suspense prendra fin en principe, et peut-être, la rue algérienne saura enfin ce que va finalement décider Rabah Saâdane. Mais pour l'instant, les gens avec lesquels nous nous sommes entretenus, sont tous unanimes à reconnaître que leurs inquiétudes, actuelles ressenties envers les Verts, viennent du simple fait que Rabah Saâdane n'a ni confirmé ni infirmé son désir réel de rester à la tête de l'EN. Une femme la quarantaine environ, gérante d'un salon de coiffure femmes, nous confiait mercredi passé, qu'en plus des discussions devenues systématiques entre ses clientes habituelles au sujet de Rabah Saâdane et l'EN, même après une dure et longue journée de travail, à la maison le sujet en question reprend chaque fois de plus belle, entre ses enfants et son conjoint. Il faut croire que même dans les hammams, les discussions entre les femmes, portant sur l'avenir de notre Equipe nationale, sont devenues monnaie courante ces derniers temps. Comme quoi, même après le maintien ou non de Rabah Saâdane à la tête de l'EN, le brûlant et inquiétant sujet qui fait actuellement la Une de la rue algérienne, est loin d'être terminé. Il est vrai enfin que nous sommes aujourd'hui 35 millions d'Algériens, tous ou presque, prêts à vivre un autre Oum Dourman, et plus encore à l'avenir. Voilà en réalité pourquoi Cheikh Saâdane se retrouve, une fois de plus, malgré lui, «dans de beaux draps», et toute une société qui attend «frénétiquement» ce fameux tête-à-tête Raouraoua-Saâdane prévu pour aujourd'hui en attendant la réunion du Bureau fédéral demain 18 juillet. Et dire que le merveilleux taux de réussite au Bac, obtenu dernièrement par des milliers de nouveaux bacheliers, est presque passé inaperçu, occulté par la question de l'avenir incertain des Verts.