A moins de 15 jours du début du Ramadhan, les premiers signes de la solidarité s'annoncent au profit des couches les plus défavorisées de la société. Comme chaque année, les organismes concernés se préparent pour faire face à une demande de plus en plus forte en ces temps difficiles. La direction de l'action sociale, le Croissant-Rouge algérien et les APC s'investissent dans les préparatifs du mois sacré. Présentement, ces institutions sont à pied d'oeuvre pour atténuer un tant soit peu la souffrance des défavorisés en ce mois de piété, à travers un programme de solidarité. Pas moins de 260 millions de dinars seront consacrés pour les besoins du traditionnel couffin du Ramadhan cette année. 18.807 familles seront prises en charge. Elles ont été recensées par les services de la direction de l'action sociale (DAS). Leur nombre est en augmentation. L'an dernier, elles étaient moins de 17.000. La précarité a gagné encore d'autres pans de la société. Ce programme de soutien aux familles qui éprouvent de plus en plus des difficultés pour vivre dignement, sera pris en charge par le Croissant-Rouge algérien et les différentes associations caritatives. La wilaya va consacrer 6 millions de DA environ pour l'achat de 1400 couffins, la DAS prendra en charge 1200 couffins pour un montant de 4,23 millions de DA, le Croissant va contribuer par une modeste somme de 50 millions de centimes pendant que les APC vont participer chacune avec une contribution de 150 millions de DA. Du reste, environ 15 restaurants Rahma vont être ouverts durant tous le mois de jeûne pour servir des repas chauds aux passagers-voyageurs démunis, SDF, pauvres et autres personnes dans le besoin. Ainsi la solidarité s'organise à Béjaïa. Il est cependant utile de préciser que nombreux sont les démunis qui auraient préféré l'option du chèque en débat ces derniers mois. Le couffin a montré ses limites depuis des années. Outre la qualité des denrées qui laissent à désirer, les bénéficiaires n'ont pas toujours été ceux qui le méritent réellement. A ce titre, les services concernés se doivent de revoir au mieux cette organisation pour que l'action de solidarité trouve toute son efficacité sur le terrain.