Ces remises peuvent atteindre 20%, notamment au niveau des showrooms des marques européennes. Face à un marché automobile qui s'est rétréci comme une peau de chagrin, les concessionnaires automobiles algériens redoublent d'imagination et recourent à de nombreuses formules marketing. Ils organisent des événements régionaux, à l'instar de Nissan, dont l'agent d'Oran expose actuellement des véhicules de la gamme nippone sur la plage d'El Bahia. Toutefois, l'arme ultime qu'utilisent présentement les patrons d'enseignes automobiles, demeure incontestablement les réductions sur les prix des voitures. Ces remises atteignent souvent les 20%, notamment au niveau des showrooms des marques européennes. Parmi ces dernières citons Volkswagen qui prolonge l'été avec des promotions spéciales sur le Touran1.9 Tdi, Trend Line et sur lequel la concession de Mourad Oulmi consent 60.000 dinars. Idem pour l'Octavia Skoda qui est vendue à un prix spécial, c'est-à-dire avec une réduction de 40.000 DA. Notons qu'une exceptionnelle remise avait concerné auparavant le modèle Skoda Fabia, dont, désormais, Sovac (représentant exclusif des marques Volkswagen, Volkswagen utilitaire, Audi, Seat et Skoda) est en rupture de stock. Pour sa part et en prévision du mois sacré de Ramadhan, la marque au lion, Peugeot, compte annoncer incessamment des remises inédites sur l'ensemble des segments qu'elle commercialise. «Ces réductions atteindront des seuils jamais égalés de toute l'histoire de Peugeot en Algérie», annonce une source proche de la concession de Marc Bergeretti. Selon cette même source, ce sera là un geste de reconnaissance de la marque française en direction du client algérien dont la confiance dans la qualité des produits Peugeot ne s'est jamais démentie. Une manière également de faire participer l'automobiliste algérien à la célébration de l'anniversaire de l'installation de Peugeot en Algérie. En fait, ces stratagèmes marketing rendent compte de la nécessité pour les représentants de constructeurs automobiles de garder, coûte que coûte, la tête hors de l'eau. Leur objectif étant de passer les nombreux écueils qui auront fini par rendre le marché de l'automobile morose en un laps de temps très court, notamment l'instauration des fameuses taxes sur les véhicules neufs que les concessionnaires ont rabattu sur le prix à la vente des voitures. Mais aussi et surtout, l'interdiction officielle signifiée aux banques de ne plus accorder de crédits automobiles aux citoyens. Ainsi, d'autres concessionnaires, particulièrement de marques chinoises, ont-ils parfois fait entorse à cette mesure draconienne, en daignant, sous certaines réserves, accorder des crédits fournisseurs. Rappelons qu'en 2010, le marché automobile du neuf s'est rétréci, après le «boom» de l'année 2008 et, dans une moindre mesure, 2009. Cette déprime aura fait le bonheur du marché de l'occasion qui aura allégrement repris des couleurs. Les chiffres du Cnis témoignent de la décrue du marché du neuf. En effet, l'Algérie a importé 269 018 véhicules en 2009 contre 352 315 voitures en 2008, alors que les importations en valeur ont baissé de 286,9 milliards de dinars en 2008 à 277,3 milliards de dinars en 2009. Les 36 concessionnaires qui dominent le marché du neuf n'ont importé que 246.522 véhicules en 2009 contre 327.506 en 2008, une baisse de 24,73%. Les particuliers, quant à eux, ont importé 22.496 véhicules en 2009, contre 24.809 unités en 2008, un recul de 9,32% pour un montant de 31,5 milliards de DA, selon les chiffres du Cnis.