Les forces de sécurité intensifient la pression sur les maquis dans l'espoir de se débarrasser de l'étreinte des terroristes. La situation sécuritaire dans la wilaya de Tizi Ouzou a connu une nette dégradation ces dernières semaines. Plusieurs actes terroristes en une seule semaine viennent alimenter l'inquiétude parmi les populations. Au moment où les accrochages se multiplient entre les terroristes et les forces de sécurité, les attentats kamikazes refont surface. Les forces de sécurité sont en train d'asséner des coups aux activistes de l'Aqmi, mais la population qui vit une situation très difficile s'inquiète. A l'insécurité à travers les communes, se joignent les attentats kamikazes dans les villages. C'est dans ces conditions et après quelques jours de l'attentat qui a visé la brigade de gendarmerie d'Aït Aïssi, que le chef de la 1ère Région militaire, le commandant Abdelkader Bouzakhroufa, s'est rendu dans la wilaya de Tizi Ouzou. Coordonner les opérations visant à détruire ce qui reste de l'activité des groupes armés, mais surtout rassurer les populations semblent être à l'origine de cette virée du responsable militaire à travers certaines casernes de la wilaya de Tizi Ouzou. Rassurer les populations semble également faire partie des priorités des plus hautes autorités militaires. Cet élément constitue en fait un maillon dans cette stratégie. En effet, quelques jours après l'attentat qui a visé la brigade de gendarmerie d'Aït Aïssi, les services de sécurité ont procédé à plusieurs arrestations dans la localité. Le lendemain, les villageois ont protesté en bloquant les routes. Il a fallu que les services de la wilaya interviennent pour apporter des éclaircissements, expliquant aux populations, via les médias, que ces arrestations interviennent dans le cadre de l'enquête qui a suivi l'acte ayant coûté la vie à un agent de sécurité de la mairie. La communication vise surtout à éviter les mécontentements parmi les populations déjà assez éprouvées par la peur. L'insécurité dans la wilaya prend, en fait, plusieurs formes. Des attentats terroristes, des kidnappings et la prolifération des lieux de débauche. Des phénomènes qui portent atteinte aux citoyens à leurs vies et à leurs biens. Il y a quelques jours, un entrepreneur de la commune de Fréha a été kidnappé en rentrant chez-lui. Il a fallu une mobilisation de ses concitoyens pour qu'il soit libéré sans rançon. A Tala Athmane, près d'une vingtaine d'individus ont été arrêtés pour activité illégale parmi eux 12 femmes ont été mises sous mandat de dépôt. A Ouaguenoun, des arrestations dans un bar clandestin ont révélé un large trafic d'armes.