Jeudi après-midi, M.Ouyahia a atterri à Constantine où il a animé un meeting à la Maison Med-Laïd-El-Khelifa, dans une salle pleine à craquer. Pourtant, l'accueil hostile réservé au n°1 du parti par des contestations nées à la suite de la confection des listes, ne pouvait passer inaperçu. Et c'est dans ce climat électrique que Ouyahia a pris la parole pour évoquer d'abord les différentes étapes traversées par le parti: «Nous sommes de celles et de ceux qui ont contribué à sauver l'Algérie», dira le «ressuscité» du RND qui fustigera, en grand diplomate, ceux qui continuent à dénigrer son parti. «La lettre du RND n'est ni celle de l'ingratitude, ni celle de l'opposition, ni celle des promesses non tenues.» Concernant le scrutin du 10 octobre, Ouyahia affirmera: «L'administration a joué son rôle cette fois-ci. Tous les dossiers ont été étudiés comme il se doit. Donc, personne ne peut dire qu'il y a des candidats au RND qui ont des antécédents avec la justice. Pour nous, la crédibilité des personnes est importante. Nos candidats sont propres.» Evoquant les élections du 30 mai dernier, il avouera que même si son parti a essuyé un échec, il continue à lutter car, dira-t-il, «au RND, les militants sont sportifs.» Ne cessant pas de faire des éloges de Constantine (campagne électorale oblige !!) le n°1 du RND affirmera: «Malgré les difficultés rencontrées durant ces dernières années, la wilaya a connu la construction de plus de 10.000 logements et un projet de 10.000 autres est en cours de réalisation.» Et d'ajouter: «C'est une wilaya où il n'y a pas eu d'investissement. Le chômage règne. Une anarchie totale s'est installée...» En parlant de chômage, Ouyahia fera mention des difficultés rencontrées par les jeunes: «En Algérie, il existe 50.000 dossiers mis en veilleuse dans le cadre de l'Ansej.» Le n°1 du RND conclura son discours en déclarant: «Dix ans auparavant, le défi était de sauver le pays. Depuis 97, le défi est la reconstruction du pays. Dans le prochain mandat, il faut encourager l'investissement et donner plus de pouvoir aux communes. Le prochain mandat ne doit pas être celui des slogans creux.» Signalons que lors de son allocution qui a duré 45 min, Ouyahia n'a pas fait allusion aux contestataires à l'extérieur de la salle qui boudaient leur président. Les luttes intestines, auxquelles est confronté le parti, veulent à coup sûr affaiblir le RND pour les élections du 10 octobre. Le nier, c'est carrément tourner le dos à la réalité.