Week-end de campagne chargé pour le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du FLN. Après un périple qui l'a mené à Tlemcen et Oran, Belkhadem était, hier, à Tizi Ouzou où il a animé un meeting à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. La salle assez pleine de monde, notamment de militants et sympathisants de ce parti, était aussi animée par un groupe de jeunes, qui ont insufflé, à la rencontre, un air de tribune de stade de football. On a, également, remarqué la présence du portrait du chef de l'Etat, contrairement aux recommandations de la Cnpsl. Après la minute de silence et l'écoute de Kassaman, le chef de kasma entame un petit discours en souhaitant à Belkhadem la bienvenue au coeur palpitant de l'Algérie. Ensuite, l'orateur présente les candidats du FLN. Un ministre, tête de liste, et une femme entre quelques jeunes gens ainsi que les incontournables costume et lunettes noires. L'atmosphère générale est festive, la salle ployait sous les banderoles proclamant que le FLN est pour la réconciliation nationale qui signifie paix et sécurité Contre la corruption et pour la bonne gouvernance ou encore FLN force de proposition et de stabilité. Une fois à la tribune, Belkhadem commence par saluer le peuple depuis ce bastion de l'épopée libératrice et qui a su aussi démontrer son nationalisme durant les temps difficiles, puis il enchaîne en s'adressant à ceux qui ne partagent pas le point de vue de son parti: «La campagne doit être propre et ne comporter aucune scorie. Pourquoi faire dans l'insulte, alors que le peuple attend plutôt des programmes de développement? Le débat et le choix des citoyens porteront, non pas sur les invectives, mais sur les programmes.» Après avoir affirmé que son parti, «contrairement à ceux qui s'évertuent à faire dans l'invective, le FLN est toujours aux côtés et à l'écoute de la population». Comme il a cru bon de préciser que «le FLN est fidèle au serment de Novembre et travaille pour la réconciliation nationale, car le pays a besoin de développement. Nous sommes tous républicains, tous nationalistes, tous musulmans et tous des Algériens». Il ajoute que ce qui est important est de régler les problèmes des citoyens en amenant l'eau potable et le gaz naturel jusque dans les hameaux isolés, en ouvrant des routes, en luttant contre le chômage, aussi il appelle à une sorte d'union sacrée pour le développement. Comme il affirme que son parti combat pour le retour de la confiance entre le peuple et les institutions. Et avant de clore son intervention, M.Belkhadem de s'écrier: «Au lieu de s'éterniser dans les luttes et les débats idéologiques, il nous faut penser au développement.» Ensuite, il appelle ses candidats à être à l'écoute des populations et d'ajouter que les candidats du FLN se devront d'être fidèles aux principes du FLN et aussi être aux côtés des populations et à leur écoute. M.Belkhadem ne s'est pas éternisé à Tizi Ouzou, ou du moins au meeting. Les militants du FLN arboraient hier, une mine superbe. Pour eux «les beaux jours sont revenus». A noter que le patron du FLN a animé, jeudi, un meeting populaire à Oran. Une sortie qui a été aussi une occasion pour le vieux parti de tâter le terrain et jauger ses capacités de mobilisation. Après donc les sorties d'Ouyahia et de Soltani, Belkhadem leur emboîte le pas. Ce dernier a, certes, été avare en déclarations, mais il a tout de même fait le point sur la question liée sur l'appartenance politique de Bouteflika. «L'Algérie a été bénie de Dieu, à partir de la présidentielle de 1999, par un homme, fils du FLN...» Avant d'ajouter: «Cet homme est porteur d'un projet pour lequel nous sommes convaincus...». C'est une réponse tacite d'un ton moins acerbe mais destinée, vraisemblablement et exclusivement, à Ouyahia qui a déclaré à partir d'Arzew que Bouteflika est président de tous les partis politiques et de tous les Algériens. En effet, dès sa prise de parole et devant une forte assistance au Palais des sports, le secrétaire de l'instance exécutive du FLN va droit au but. Il a principalement axé son discours sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Pour l'orateur, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale «est un choix du peuple qu'il faut mettre en oeuvre». Par ailleurs, le premier responsable du FLN, n'a pas laissé pantois l'assistance et a expliqué les raisons de l'obligation de mener à terme la réconciliation. Selon lui, en homme conscient de ses déclarations, le projet coupe l'herbe sous les pieds des partisans de la transition. La sortie, celle-ci, du vieux parti lui permettra de voir clair, notamment après la vague de contestation qui a suivi la confection de ses listes. Dans ce cadre bien nommé, les quinze candidats du FLN étaient au podium, y compris le colonel Abid, qui a mené la campagne en solo. Sinon, pour le reste de son intervention, Belkhadem a mis en avant les recommandations du parti et le projet qu'il prône. Auparavant, M.Belkhadem a indiqué que les valeurs du FLN «sont les mêmes depuis la guerre de Libération nationale en passant par les différentes étapes d'édification du pays».