Seuls 530.000 passagers ont transité par l'aéroport d'Alger. Le trafic des passagers est loin des pics appréhendés au niveau de l'aéroport international Houari-Boumedienne d'Alger. Seulement 534.000 personnes ont transité par cet aéroport durant le mois de juillet précédent. C'est ce qu'a déclaré, Tahar Allache, président-directeur général de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (Sgsia), lors d'un point de presse animé au terme d'une visite d'inspection du dispositif d'accueil des membres de la communauté nationale à l'étranger. Laquelle visite a été menée par Halim Benatallah, secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger. «Nous avons enregistré 200.000 arrivées et 134.000 départs depuis le mois de juillet précédent», a indiqué M.Allache. Ainsi se déclinent les statistiques préliminaires de la première phase de l'opération d'accueil des ressortissants algériens durant cet été. «Cette opération a nécessité le recrutement d'agents saisonniers dont le chiffre varie entre 250 et 300 étudiants», a ajouté le P-DG de Sgsia. Ce nombre est dérisoire comparativement aux millions de passagers qui transitent dans les aéroports des pays voisins comme Tunis et Rabat. Cela dit, l'affluence timide des émigrés algériens est due à plusieurs facteurs parmi lesquels, Halim Benattallah a cité l'inadaptation des infrastructures portuaires et aéroportuaires du pays aux normes internationales d'accueil. «Nous sommes loin du standard international de prise en charge des passagers», a affirmé M.Benatallah. Pour preuve, il a fait un constat sans équivoque de l'état des lieux au niveau du port d'Alger. «Cette infrastructure accueille entre 300 et 400 véhicules. En moyenne, chaque véhicule abrite cinq personnes. La prise en charge de chaque passager prend cinq minutes», a expliqué ce dernier. Le plus étonnant, est que le port dispose seulement de quatre guichets d'accueil. Pour remédier à cette situation, les autorités ont procédé à la réouverture du point de passage de l'Assemblée populaire nationale (APN). «Ce couloir vert prend en charge 70% des usagers», a signalé M.Benatallah. Par cette mesure, il a affirmé que les autorités concernées ont pris un risque sur le plan sécuritaire. Un coup de poker? Loin s'en faut. La fluidité de la circulation facilite le contrôle des voyageurs. Ce procédé a permis d'annihiler une tentative de passage clandestin d'une personne. Cette personne se trouvait parmi des membres de sa famille dans un véhicule. Lors d'une visite inopinée du port, M.Benatallah a mis en garde les responsables de cette infrastructure contre toute tentative d'abus de pouvoir. «J'ai vu que des passagers véhiculés bénéficiaient de privilèges au détriment des autres», a-t-il révélé. Sur place, l'un des responsables du port fut rappelé à l'ordre. Seulement, l'ouverture du couloir de l'APN souffre de l'absence d'une aire de stationnement pour les citoyens véhiculés en attente de leurs proches. Au registre des insuffisances, le secrétaire d'Etat a mis l'accent sur «l'incivisme des citoyens». Selon lui, les usagers des lignes intérieures ont saturé la ligne du numéro vert mis en place pour aider les citoyens venant des pays étrangers, en cas de difficultés. Qu'à cela ne tienne, le dispositif d'accueil mis en place est fonctionnel. Pour cela, les effectifs de la police, de la Douane et des équipes de manutention ont été sensiblement renforcés. Pour ainsi dire, rien n'a été laissé au hasard. A telle enseigne qu'aucun incident sécuritaire n'a été enregistré à ce jour, selon les différents intervenants. En termes de chiffres, ces derniers ont assuré que le bilan de l'opération sera présenté en septembre prochain. «La deuxième phase de l'opération a débuté il y a une dizaine de jours», a expliqué M.Benatallah. Pour cette année, la phase retour des émigrés a débuté plus tôt que d'habitude. En temps normal, les ressortissants algériens repartent vers la fin août. Cette année, leur séjour a été écourté par l'avènement du mois de Ramadhan. L'approche du mois de jeûne est à l'origine d'une situation inédite pour les autorités. De nombreux émigrés veulent passer le Ramadhan au bled. Une nouvelle vague d'émigrés s'apprête à venir en Algérie dans les jours à venir. Subsiste alors une grande inconnue: le nombre de ressortissants à accueillir. Décidément, la saison estivale présente est particulière.