Plusieurs restaurants seront ouverts aux familles démunies durant le mois du Ramadhan. La perspective entre dans le cadre de l'opération d'Errahma qui cible les plus pauvres afin de leur offrir un repas. En la circonstance pas moins de 100 volontaires du Croissant-Rouge algérien vont y participer. Et comme d'habitude, le C-RA fait appel à la main-d'oeuvre bénévole. Ils viennent de tous les horizons et on y trouve parfois même des étudiants. A l'instar des années précédentes, les volontaires prendront en charge quatre restaurants au niveau de la commune de Constantine, mais aussi à Aïn Abid, Aïn Smara et Hamma Bouziane. Le programme prévoit 600 repas par jour. Il est tout de même souligné que l'organisation du Croissant-Rouge a toujours pris en considération les conditions d'hygiène, de sécurité et de la qualité telles qu'elles sont exigées par la commission de la wilaya. Toujours dans le cadre du mois de Ramadhan, il a été souligné que pas moins de 2000 couffins vont être distribués à travers les 12 communes de la wilaya. Le contenu ne dépasserait pas les 3000 DA. On y trouve l'essentiel: huile, farine, lait et riz pour ne citer que ceux-là. Mais cela répond-il vraiment aux besoins réels des familles nécessiteuses? Mieux que rien, pensent certains, alors que d'autres estiment que le geste en lui-même est à saluer, mais cela ne répond nullement aux besoins du citoyen. Rien qu'un tour au marché des fruits et légumes, on pourrait faire une réelle estimation d'un couffin et a première vue, les prix ont nettement augmenté et l'Etat demeure impuissant face à ce phénomène. L'on a comme l'impression que c'est voulu! L'absence d'un contrôle ne peut que confirmer cette donne. En Algérie, on ne contrôle plus rien, tout est anarchiquement libre et la première victime reste le citoyen. Les prix affichés ne sont même pas à portée du citoyen à salaire moyen, que dire de ceux qui ont un revenu faible de 10.000 DA. Toutes les personnes abordées dans ce sens sont unanimes: «L'Etat doit vraiment réagir, ça ne peut pas continuer comme ça sachant qu'on vit dans un pays riche.»