L'enfant de Bordj Ménaïel n'arrive pas encore à faire «la part des choses dans sa tête», estime Rabah Saâdane. Au cours de la conférence de presse animée avant-hier matin par le sélectionneur national Rabah Saâdane, le cas du joueur et gardien de but Faouzi Chaouchi, a été longuement évoqué avec les confrères, par l'actuel patron technique des Verts. Et il faut bien dire que tout au long du déroulement de sa dernière sortie médiatique, le coach national s'est beaucoup attardé sur la non-convocation du portier de l'Entente de Sétif, comme si quelque part il regrettait profondément l'absence de l'excellent keeper en question, dans la liste des joueurs convoqués pour la rencontre amicale prévue demain soir face au Gabon. Il faut, en effet, croire que l'enfant de Bordj Ménaïel n'arrive pas encore à faire «la part des choses dans sa tête», quand il est en sélection nationale, selon le constat fait par Rabah Saâdane. Il est vrai que sur le plan disciplinaire, le cas du joueur Faouzi Chaouchi a souvent été évoqué par le passé, et bien longtemps avant sa première apparition avec les Verts. En effet, déjà à l'époque de sa première belle saison effectuée sous les couleurs de la JS Kabylie, club qui lui avait d'ailleurs permis d'être projeté au-devant de la scène footballistique nationale, l'excellent gardien de but, avait souvent eu des démêlés avec plusieurs de ses coéquipiers d'alors, et non des moindres. Des problèmes d'ordre «relationnel» souvent rapportés par la presse écrite sportive spécialisée, et qui avaient combien de fois sérieusement «agacé» le président Moh Chérif Hannachi. D'ailleurs, on ne compte plus les multiples interventions personnelles du boss kabyle pour «calmer» les ardeurs et le tempérament de son ex gardien de but, aujourd'hui sociétaire de l'ES Sétif. Ayant rapidement fait étalage d'une classe internationale indéniable sur sa ligne de but, le jeune Faouzi Chaouchi, a aussi dans le même temps fait preuve d'un «comportement» souvent jugé dans l'entourage immédiat de la JSK, presque ingérable par le groupe. Pourtant, dès qu'il est sur le terrain, Chaouchi est souvent «dans son match», et rien d'autre. Certes, parfois son comportement au cours d'un match, se caractérise par des gestes «provocateurs» par rapport à une équipe adverse, notamment pour énerver et surtout «taquiner» sans plus les joueurs qui évoluent en attaque. Le match barrage Algérie- Egypte du 18 novembre 2009 en est une preuve incontestable en la matière, et malgré le fait très important que c'est bien ce jour-là que Faouzi Chaouchi jouait son tout premier match officiel avec l'EN, et quel match! l'enfant de Bordj Menaïel est resté fidèle à lui-même. A l'époque, Rabah Saâdane savait qu'il tenait là le futur gardien N°1 des Verts, mais au cours du match Algérie- Egypte qui entrait dans le cadre des demi-finales de la CAN 2010, Faouzi Chaouchi a pratiquement «frôlé» ce jour-là l'irréparable pour sa carrière, en s'en prenant à l'arbitre béninois, Koffi Codjia, l'homme en noir de triste mémoire pour des millions d'Algériens. D'ailleurs, l'actuel portier ententiste a failli ne pas être présent avec les Verts au dernier Mondial. Mais au terme de sa participation au rendez-vous planétaire le plus prisé par des milliers de footballeurs, Faouzi Chaouchi s'est, malheureusement pour lui, retrouvé «éjecté» du groupe des Verts, pour des raisons d'ordre disciplinaire qui ont obligé le sélectionneur national Rabah Saâdane à faire l'impasse sur cet excellent gardien de but, visiblement toujours en quête de maturité et de maîtrise de soi, sur le plan comportemental au sein de l'EN. C'est aujourd'hui la conviction du coach des Verts. Mais jusqu'à quand?