L'audience prévue pour le 9 juin 2009, n'aura finalement lieu que le 1er septembre de l'année en cours. Les actes racistes en France sont légion, surtout quand il s'agit d'Algériens fussent-ils les plus érudits. Le cas du Dr Farid Brazi, médecin urgentiste exerçant depuis 1999 dans un hôpital en France, plus précisément à Avignon, est un exemple édifiant. Pour une prise de bec, somme toute banale avec certains collègues que d'aucuns ont qualifiée d'ailleurs de «simple», ce spécialiste passe à la trappe. La victime est toute trouvée. Tout de go le Dr Brazi est accusé de propos racistes. La victime rassemble toutes les pièces à conviction: le médecin est algérien, binational et exerce dans un hôpital français. Grande était sa stupéfaction une fois lorsqu'il reçut une convocation que lui a adressée la police. Une plainte a été déposée contre lui. Un cauchemar que cet urgentiste veut oublier rapidement. Preuves à l'appui, la belle-soeur du médecin s'est présentée hier à L'Expression pour bien clarifier le problème auquel est confronté son beau-frère. Que de contradictions relevées chez les plaignants. Cité comme l'un des spécialistes avec lequel M.Brazi a eu l'échange de mots, le Dr Bensafi Stéphane Safi a catégoriquement nié «ce pseudo-accident». Dans une lettre adressée au président du tribunal de grande instance d'Avignon et dont une copie nous a été remise hier, on peut lire notamment «...une altercation verbale est survenue entre le Dr Brazi et moi-même alors que nous étions en pause dîner au réfectoire du Centre hospitalier de Cavaillon». Où s'est passée la scène? A cette question, les accusations portées contre le Dr Brazi ne tiennent pas la route. Et à M.Bensafi d'être plus précis: «Cette altercation a été signalée sans que je sois informé(...), nous subissons de manière certaine de grandes pressions de tout ordre...» Dans l'un des documents qui nous ont été remis, on relève des contradictions gravissimes. Des aberrations. Cités pourtant comme des témoins, des infirmiers, infirmières ou médecins, ont laissé échapper des phrases aléatoires. «J'ai appris que...», «a entendu...», «informée du...» ou encore «il me semble...» des propos qui sont loin de constituer des preuves pour une quelconque accusation et qui sont d'ailleurs bannis du jargon juridique. Aucune certitude de leur part. Tout porte à croire que la justice française tranchera en faveur de M.Brazi, si justice des hommes il y a, bien entendu. L'audience prévue pour le 9 juin 2009, n'aura finalement lieu que le 1er septembre de l'année en cours. Dans une copie signée par le Dr P. Huvet, chef de service urgences dans l'hôpital où exergue M.Brazi, on relève: «Ce médecin que nous connaissons depuis bientôt cinq ans est apprécié du service pour ses qualités humaines, professionnelles, sa grande disponibilité, son expérience acquise dans le service d'urgence...» Une autre confirmation des bonnes intentions du médecin algérien.