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Des milliers de citoyens au chômage forcé
EN RAISON DU RETRAIT DE LEUR PERMIS DE CONDUIRE
Publié dans L'Expression le 26 - 08 - 2010

Pour une infraction mineure, le citoyen se voit retirer son permis pour une durée de trois mois. Autant de mois de chômage.
Le retrait de permis de conduire, mesure introduite dans le nouveau Code de la route, ne fait pas l'unanimité. Il fait encore l'objet de débats. Il y a une grogne chez des milliers de citoyens contraints à trois mois de chômage en raison du retrait de permis dont ils ont fait l'objet. Situation difficile, en ce mois de Ramadhan, pour les pères de famille pour qui la conduite est un gagne-pain.
«C'est une loi excessive et irréfléchie.» Cette déclaration lourde de sens a été faite à L'Expression par Me Fatma-Zohra Benbraham, avocate de renom. Cet excès et ce manque de réflexion ne semblent pas justifiés. On n'a qu'à tendre l'oreille du côté des automobilistes pour en savoir quelque chose. Au quotidien, ils se plaignent de décisions abusives prises à leur encontre. Certains crient haut et fort à la «hogra» dont ils sont victimes. D'autres sont allés plus loin au point de se qualifier de «damnés de la route». «Par excès de zèle ou méconnaissance des lois, certains agents de l'ordre nous font subir le pire», témoigne l'un des chauffeurs de taxi visiblement exaspéré. Pour une infraction mineure, il s'est vu retirer son permis pour une durée de trois mois. Autant de mois de chômage, en d'autres termes. Des lois coercitives sont édictées pour faire barrage à l'hécatombe routière qui classe l'Algérie au 4e rang mondial derrière les USA en matière d'accidents de la circulation. L'avocate Fatma-Zohra Benbraham estime que le nombre effarant d'accidents est inadmissible. Comme elle n'admet pas les retraits de permis.
C'est «un résultat d'une loi injuste, inhumaine». «C'est une honte et une humiliation de s'apercevoir qu'un bon nombre d'Algériens se sont vu retirer leur permis», dit-elle. S'agissant des infractions, le permis peut être retiré pour une période allant de 10 jours à 4 ans. Pour une récidive ou un délit grave, les conducteurs s'exposent à un retrait définitif. En cas d'accident mortel dont ils sont responsables, ils risquent de se retrouver derrière les barreaux. La conduite est ainsi devenue non seulement une responsabilité, mais aussi un risque quotidien d'«épouser» les murs des geôles pour une faute involontaire. Les peines telles que prévues par le nouveau Code de la route, sont de 1 à 3 ans d'emprisonnement ferme et de fortes amendes. Les accidents moins graves n'échappent pas à ces peines qui vont de six mois à trois ans de prison et une forte amende. «Comme c'est le cas pour la criminalité, on doit s'attaquer à la source du problème. La prison n'est pas une solution», soutient l'avocate.
Le terrorisme routier ne peut être maîtrisé par un Code de la route durci, mais plutôt par un changement de mentalité. En France, un pays qui a prôné la politique du permis à points, le nombre d'accidents va crescendo tandis qu'en Finlande, avec un code largement souple, les gens roulent à une vitesse modérée même en dehors des villes. Mécontents, les chauffeurs demandent plus de «souplesse» et de «raison» concernant certains points. Cependant, les hommes de loi détiennent-ils le pouvoir de prendre une quelconque décision sans l'aval de leurs supérieurs hiérarchiques? Certainement pas. «On ne fait qu'exécuter les ordres qui nous sont donnés», renseigne un gendarme de la brigade de Réghaïa. Maître Benbraham pense au sort des automobilistes. Quant à la nouvelle loi, elle la qualifie de répressive. L'avocate explique que «c'est une loi de répression et non celle de la raison».
Et de préciser que «cette loi ne distingue aucunement les cas délictuels de ceux commis occasionnellement». Les premiers cas sont basés sur un délit. «C'est à l'autorité judiciaire de régler le problème, pas à l'autorité administrative», argumente-t-elle. Le retrait du permis par le juge est une décision que soutient d'une façon indéfectible, maître Benbraham. Même le juge ne doit procéder qu'à la suspension du permis, pas à son retrait.
D'autres personnalités se sont aussi exprimées sur le dossier. En sa qualité de vice-président de La Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme (Laddh), Me Noureddine Benissad a déjà déclaré à L'Expression que les agents de l'ordre abusent avec certains comportements, dont celui du retrait du permis de conduire sans raison valable.


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