La Liga ressemblerait de plus en plus au Championnat d'Ecosse, avec un titre se jouant exclusivement entre deux clubs, le Barça et le Real, comme les Glasgow Rangers et le Celtic Glasgow en Ecosse. Sept semaines après le titre mondial décroché par «La Roja», le Championnat d'Espagne est de retour, avec une première journée étalée de samedi à lundi: le FC Barcelone, où Villa a rejoint Messi, et le Real Madrid, repris en main par Mourinho, sont plus que jamais favoris. Les deux géants commencent par un déplacement dimanche, à Santander pour le Barça et à Majorque pour le Real. C'était une critique récurrente de la saison dernière: la Liga ressemblerait de plus en plus au Championnat d'Ecosse, avec un titre se jouant exclusivement entre deux clubs, le Barça et le Real, comme les Glasgow Rangers et le Celtic Glasgow en Ecosse. On n'en est sans doute pas encore là: en Espagne, les deux géants se partagent les titres de champion depuis 2005 (Barça en 2005, 2006, 2009 et 2010 et Real en 2007 et 2008), en Ecosse, c'est le cas depuis 1986 (Aberdeen champion en 1985)... Pour autant, la saison dernière, la Liga a vite tourné à un simple duel. Le Barça a fini premier, avec 99 points, trois d'avance sur le Real Madrid (2e) et 28 de plus que Valence (3e)! Difficile d'imaginer une situation différente cette saison alors que les deux géants se sont renforcés (Villa et Mascherano à Barcelone, Özil et Khedira à Madrid) et que la concurrence semble moindre. Valence, endetté jusqu'au cou, a cette fois été obligé de vendre. Après avoir conservé ses deux joyaux l'année dernière, il n'a pas été en mesure de retenir les deux David; Villa et Silva. Les offres ne pouvaient pas être refusées: les 40 millions du FC Barcelone pour Villa et les plus de 30 millions de Manchester City pour Silva. En outre, l'attaquant serbe Zigic et les défenseurs Marchena et Alexis sont partis. Valence, 3e la saison dernière, tentera de jouer un rôle en Liga et en Ligue des champions avec des joueurs espagnols confirmés (Soldado, Aduritz, achetés cet été, Joaquin, Vicente) et son dernier joyau, le champion du monde Juan Manuel Mata. Séville, qui a encore laissé partir l'un de ses meilleurs joueurs au Barça (Adriano, qui a rejoint Alves et Keita), vient de prendre deux gros coups sur la tête. Le club andalou, 4e en 2009-2010, a d'abord laissé filer la Supercoupe d'Espagne (victoire 3-1 contre le Barça à l'aller mais défaite 4-0 au Camp Nou) puis a été éliminé de la Ligue des champions par le modeste Sporting Braga (0-1, 3-4). L'entraîneur Antonio Alvarez est déjà dans une situation inconfortable avant le déplacement chez le promu Levante samedi. L'Atletico Madrid, qui a gardé Forlan, élu meilleur joueur de la Coupe du monde, et a renforcé sa défense (arrivées de Godin et de Filipe Luis) peut jouer un rôle en Championnat s'il trouve la régularité qui lui a fait défaut la saison dernière. Brillant en coupes (vainqueur de l'Europa League, finaliste de la Coupe du Roi), «l'Atleti» a parfois été pathétique en Liga, terminée à la 9e place. Après avoir vécu une saison de transition, digérant le départ de son entraîneur Manuel Pellegrini, Villarreal peut enfin prendre un nouveau départ. Marchena vient apporter son expérience en défense et le milieu Borja Valero, l'une des révélations de la saison dernière avec Majorque, renforce un milieu de terrain déjà talentueux avec Cazorla et Cani. Devant, les buteurs Rossi et Nilmar ne devraient pas être à court de ballons.