Soixante-quinze personnes sont mortes et 747 autres ont été blessées dans des accidents de la route survenus entre le 18 et le 24 août sur l'ensemble du territoire national, indique un bilan de la Gendarmerie nationale rendu public jeudi. Sur les 440 accidents de la circulation enregistrés au cours de la semaine écoulée, les unités de la Gendarmerie nationale (GN) ont relevé une hausse dans le nombre de morts par rapport à la période précédente dont le bilan s'élève à sept morts. La baisse du nombre de blessés, soit moins 142, celui du nombre des accidents (moins 42), ne diminue en rien la gravité que représente le désormais terrorisme routier qui hante nos routes. Ce bilan, pour le moins macabre, nous informe que c'est la wilaya d'Oran qui a enregistré le plus grand nombre de décès: huit. Les wilayas d'Adrar, dont le réseau routier est pourtant de loin le moins dense, ainsi que celles de Ouargla et Oum El Bouaghi ont enregistré chacune 5 morts. Les wilayas de Tébessa et Skikda ont été endeuillées par 4 décès chacune, précise la cellule de communication de la Gendarmerie nationale. Le bilan exhaustif communiqué par la GN précise que parmi les wilayas ayant enregistré le plus grand nombre d'accidents, Sétif se trouve en haut du podium avec 40 accidents. Elle est suivie de celles d'Oran et de Mascara où 17 accidents ont été relevés dans chacune d'elles. La perte de contrôle du véhicule, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, le non-respect de la distance de sécurité entre les automobilistes et le refus de la priorité restent les principales causes de ces accidents, ajoute le communiqué de la Gendarmerie nationale. Au cours des cinq premiers mois de l'année en cours, 11.110 accidents de la route ont été enregistrés à travers le pays, contre 15.846 au cours de la même période en 2009. Ces chiffres, cités récemment par le directeur général-adjoint du Centre national de prévention et de sécurité routières (Cnpsr), Abdesselem Hariti, montrent que c'est là une baisse de l'ordre de près de 30%. L'amélioration observée est due, selon lui, à «la bonne application de la loi sur la prévention routière qui consacre dans son article 4 le principe de retrait et d'annulation du permis de conduire». La comparaison des deux bilans fait également ressortir une diminution sensible des décès, de 1636 à 1313, et des blessés de 24.300 à 18.090, a-t-il ajouté. Ces propos ont été émis en présence du directeur général de la Radio algérienne, Tewfik Khelladi, à l'occasion du lancement d'une campagne de sensibilisation organisée par la radio nationale.