Sur la lancée d'un Mondial réussi, les deux finalistes, Portugal et Hollande, se sont illustrés en ce début des éliminatoires. Les poids lourds européens, à l'exception de la France humiliée à Paris par le Bélarus (1-0) et du Portugal tenu en échec à domicile par Chypre (4-4), ont tenu leur rang vendredi en ouverture des qualifications de l'Euro-2012, Pays-Bas et Espagne s'offrant même deux cartons face à des nations mineures. Sur la lancée d'un Mondial réussi, les deux finalistes ont profité de leurs voyages décontractés pour torpiller le Liechtenstein pour la Roja (4-0) et San Marin pour les Oranje (5-0) et prendre la tête respectivement des groupes I et E. Les premiers ont permis à Torres, transparent en Afrique du Sud en juillet, de renouer avec le but en s'offrant même un doublé, l'inusable Villa et Silva complétant la marque. Les seconds ont surtout fait briller Huntelaar, auteur d'un triplé entre l'ouverture du score par Kuyt et sa clôture par le «ressuscité» Van Nistelrooy dans les arrêts de jeu. Huntelaar ne sera cependant pas le seul à inscrire son nom au tableau d'honneur européen de la 1re journée puisque l'Anglais Defoe a fait aussi bien contre la Bulgarie. Le dernier carton du jour (4-0 encore, avec un dernier but de Johnson) offre du même coup un répit bienvenu à Capello, décrié après la prestation décevante des Anglais au Mondial, avant d'aller mardi en Suisse pour tenter de conserver la 1re place du groupe G. Egalement bien peu à son avantage en Afrique du Sud, la France est finalement l'auteur de la faute de goût la plus notable, même si dans le groupe H, le Portugal a concédé face à Chypre un match nul embarrassant (4-4). En grandes difficultés pour inscrire un but lors de l'évènement estival planétaire (sauf contre la Corée du Nord), les Portugais, en l'absence de leur buteur vedette, Ronaldo, peuvent au moins se dire qu'ils ont retrouvé le chemin des filets. Tout ce que n'ont pas sûr faire les Bleus qui se sont, de leur côté, fait piéger en fin de match par un Bélarus qui devait déjà jubiler à l'idée de ramener un nul de Paris. C'était sans compter sur l'obstination de Kislyak (1-0) qui permet finalement de ramener un succès inespéré. La page Domenech a beau être tournée, la France n'est toujours pas tirée d'affaire. Elle ira mardi en Bosnie chez le leader du groupe D qui a dominé le Luxembourg (3-0). Et heureusement que l'Albanie (1-1) a accroché la Roumanie... En Belgique, face à une adversité de meilleure calibre, l'Allemagne lui a montré le chemin en remportant une victoire aussi propre que minimale une nouvelle fois grâce à Klose (1-0). Seule la Turquie devance la Mannschaft dans le groupe A grâce à sa jolie victoire (3-0) au Kazakhstan. L'Italie, le dernier cador du Vieux Continent à être passé à côté de son Mondial a, en revanche, réussi à se relancer et partage déjà la tête du groupe C avec la Serbie et l'Irlande du Nord. En difficulté et menés en Estonie, les Azzurris ont certes dû s'employer pour refaire leur retard. Mais contrairement à ce qui s'était passé il y a deux mois face à la Slovaquie, il y sont cette fois-ci parvenus grâce à Cassano et Bonucci coup sur coup (2-1). L'effet Prandelli semble déjà plus efficace que l'effet Blanc.