Une attaque a été commise par un kamikaze qui a fait exploser son minibus. Au moins huit personnes ont péri et 25 ont été blessées hier matin dans un attentat suicide au minibus piégé près de l'ancien siège du ministère de la Défense dans le centre de Baghdad, selon un bilan transmis de source hospitalière. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Irak depuis la fin de la mission de combat de l'armée américaine, mardi. L'attaque a été commise par un kamikaze qui a fait exploser son minibus près d'une entrée secondaire de ce complexe toujours utilisé par l'armée, a indiqué Qassem Atta, porte-parole du Commandement des opérations de Baghdad. Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur deux autres kamikazes qui s'approchaient à pied, selon des responsables des ministères de la Défense et de l'Intérieur. L'un a été tué et l'autre a été blessé, a-t-on précisé. «Nous avons reçu huit corps et 25 blessés, en majorité des civils qui se trouvaient dans des bâtiments alentours qui se sont effondrés», a déclaré un médecin de la Cité médicale, le plus grand hôpital de la ville. Une très forte explosion a retenti dans la capitale vers 10H50 (7H50 GMT), et un épais nuage de fumée pouvait être observé au-dessus de la zone de la déflagration, dans le quartier de Bab al-Mouazam, sur la rive orientale du Tigre. L'ancien siège du ministère de la Défense, dont une partie est parfois utilisée comme centre de recrutement, avait été visé le 17 août par un attentat suicide qui avait fait 59 morts, soit le bilan le plus lourd pour une seule attaque depuis le début de l'année. Ces attaques interviennent cinq jours après la fin de l'opération de combat de l'armée américaine, qui a soulevé des craintes quant à la capacité des forces irakiennes à assumer seules la sécurité dans un pays qui demeure le théâtre d'attaques quotidiennes. L'Irak connaît en plus un regain de violences depuis juillet. Au total, 426 Irakiens, dont 295 civils, ont encore été tués en août dans les violences, selon un bilan officiel. Le vice-président américain, Joe Biden, a lancé officiellement mercredi la nouvelle opération de l'armée américaine en Irak, nommée Aube nouvelle, qui doit porter essentiellement sur la formation des forces irakiennes de sécurité. Il reste un peu moins de 50.000 militaires américains en Irak, contre 170.000 au plus fort des violences confessionnelles en 2007. L'ensemble du contingent doit avoir quitté l'Irak à la fin 2011.