Les agressions israéliennes contre les Palestiniens sont de nature à saper les efforts déployés pour restaurer la paix et la stabilité dans la région. Les monarchies pétrolières du Golfe ont fait part hier de leurs craintes de voir les négociations de paix israélo-palestiniennes, relancées jeudi à Washington, être compromises par les agressions israéliennes. Le Conseil de coopération du Golfe regroupant l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Koweït, Oman et le Qatar a averti que les agressions israéliennes contre les Palestiniens étaient de nature à influer sur le cours des pourparlers directs et à saper les efforts déployés pour restaurer la paix et la stabilité dans la région. Les six membres du CCG ont cependant émis l'espoir que ces négociations conduisent à l'établissement d'un Etat indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale, dans un communiqué publié au terme d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères à Jeddah (Arabie Saoudite). Les pourparlers entre Israël et les Palestiniens visent à conclure d'ici un an un accord cadre sur un règlement permanent du conflit qui doit permettre la création d'un Etat palestinien et l'établissement d'une paix durable. S'agissant de l'Iran, les monarchies du CCG ont indiqué suivre avec une profonde inquiétude les développements de la crise autour du programme nucléaire controversé de la République islamique. Elles souhaitent que l'Iran adhère aux efforts internationaux déployés en vue d'un règlement de cette crise par les moyens diplomatiques, soulignant le droit des pays de la région à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques (...) dans le cadre des normes fixées par l'Agence internationale de l'énergie atomique tout en exigeant de soumettre Israël à ces normes. Les membres du CCG ont d'autre part regretté que les contacts avec l'Iran n'aient abouti à aucun progrès pour un règlement du conflit sur trois îles stratégiques dans le Golfe, revendiquées par les Emirats arabes unis. L'Iran rejette les revendications des Emirats sur l'île d'Abou Moussa et les îlots de la grande et petite Tomb dont il a pris le contrôle en 1971, après le départ des forces britanniques du Golfe. Evoquant la situation en Irak, les pays du CCG ont souhaité la formation rapide d'un gouvernement de consensus national (...) loin de toute considération confessionnelle ou raciale, et des ingérences étrangères. Six mois après les élections législatives, l'Irak n'a toujours pas de gouvernement, les négociations entre différents partis n'ayant jusqu'ici pas abouti.