Ce moyen leur a permis d'éviter tous les barrages de police entre Mostaganem et Alger. Deux personnes âgées de 37 et 41 ans et originaires respectivement de Larbâa et de Mostaganem ont été arrêtées, mercredi dernier à bord d'une Clio et en possession de 9 kg de résine de cannabis ainsi qu'une somme avoisinant 16 millions de centimes. La cargaison de stupéfiants conditionnée en paquet d'un kilogramme chacun, était dissimulée à l'intérieur des portières du véhicule. Après leur audition les deux individus ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction d'El-Harrach. Les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Bir Mourad Raïs, à l'origine de ce coup de filet ont agi sur la base de renseignements fournis par des citoyens de la ville de Mostaganem et qui faisaient état de «l'acheminement d'un peu plus de 50 kg de cette substance à destination de la capitale» Après confirmation des informations en leur possession, ces derniers ont mis en place une souricière au niveau de Sidi Yahia (Hydra). Ce n'est qu'après quatre jours de guet que les narcotrafiquants tombèrent dans les mailles du filet. Quatre jours durant lesquels, les trafiquants ont pu écouler une grande partie de leur marchandise. «Les téléphones mobiles en leur possession n'ont pas arrêter d'émettre des messages que nous n'avons pas pu décrypter à temps», nous a confié le commissaire Haddadou ajoutant que «ces messages étaient un code de prévention émis par les complices» ce qui laisse croire à l'existence d'un important cartel et explique la facilité avec laquelle les trafiquants ont réussi à contourner les barrages entre Mostaganem et Alger. La particularité de cette opération réside aussi dans le fait que l'un des individus est un richissime commerçant détenteur de biens immobiliers et autres terres agricoles dans la ville de Mostaganem et est de surcroît un ex-gendarme. Partant de ces détails, il nous est permis de nous poser les question de savoir «d'où venaient ces appels cryptés». Aucune réponse ne nous a été fournie sur les origines de ces appels mais néanmoins, ces détails suffisent à dire que le fléau de la drogue a atteint les différentes couches de la société algérienne. L'utilisation des portables par les trafiquants a engendré des difficultés pour forces de l'ordre et a rendu inefficace toute tentatives de perquisition à leurs domiciles. «Grâce aux portables, les autres membres ont dû faire le ménage après l'arrestation de leurs comparses», nous révèle le commissaire. Les forces de sécurité ne se découragent pas pour autant et se contentent de l'arme efficace que constitue le renseignement fourni par les citoyens, mais surtout les associations de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Les forces de sécurité s'efforcent, pour le moment, de localiser les appels et d'appréhender le reste du cartel.