Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, Abdelaziz Boutef-lika, président de la République, a présidé le 8 septembre 2010 une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la Justice. Il ressort de cette audition que la mise en oeuvre de la réforme de la justice, conduite en application des orientations et directives du président de la République, a porté sur un large spectre d'activités touchant, à la fois, à l'adaptation et la révision du dispositif légal et réglementaire, au développement de la ressource humaine, à la modernisation du fonctionnement du secteur, au renforcement des infrastructures et des moyens et, enfin, à la réforme du système pénitentiaire. Dans le cadre de la mise en oeuvre du plan quinquennal 2010-2014, le secteur de la justice procédera à la réception, notamment, de 24 cours, 65 tribunaux, 10 tribunaux administratifs, 05 annexes de tribunaux, 05 centres régionaux des archives, les nouveaux sièges du ministère de la Justice, de l'Ecole supérieure de la magistrature, du Centre des recherches juridiques et judiciaires et de l'Ecole des auxiliaires de justice. A l'issue de la séance d'évaluation, le président de la République a tenu à souligner les progrès notables réalisés par le secteur de la justice «qui a franchi d'importantes étapes, qu'il s'agisse de l'adaptation de la législation nationale ou de l'amélioration des prestations judiciaires dans le but de servir le citoyen, faciliter les conditions d'accès à la justice et assurer la protection des droits des justiciables». «Ces réalisations ne doivent pas cependant, a souligné le chef de l'Etat, nous détourner de l'impératif de consolider toujours et davantage le processus de réforme». C'est pourquoi, le gouvernement est appelé «à mettre en place les mécanismes nécessaires et les mesures qui conviennent pour préserver les acquis réalisés et parachever les projets inscrits au titre des programmes tracés à cet effet, particulièrement, ceux destinés à un renforcement qualitatif des ressources humaines, à la consolidation du programme de modernisation du fonctionnement des juridictions, ainsi qu'à la réalisation des infrastructures», a ajouté le président de la République. Dans ce cadre, le chef de l'Etat a particulièrement souligné «la nécessité de poursuivre la spécialisation des magistrats qui sont appelés à se prononcer sur des contentieux d'une plus grande complexité». Le président de la République a, enfin, exhorté le gouvernement «a poursuivre les réalisations dans le domaine du développement des professions auxiliaires de la justice et accélérer le processus de réforme de la profession d'avocat, partenaire privilégié dans l'oeuvre de justice».