Le professionnalisme passe d'abord par le règlement des conflits qui gangrènent le football national. Les présidents des 28 clubs du championnat d'Algérie amateur de football, ont maintenu leur décision de boycotter la compétition de la saison 2010-2011. Ce boycott fait suite au refus de la FAF de prendre en compte leurs réclamations ayant trait au maintien des trois groupes de la Division 2, tel que décidé lors de l'assemblée générale de la FAF tenue en juin 2009. Cette situation qui se dirige tout droit vers le «pourrissement» est loin d'être une bonne nouvelle pour le football national qui entame sa première saison professionnelle. Ce boycott du championnat amateur, s'il est maintenu, risque de replonger le football national dans ses affres d'antan... Ce bras de fer entre les 28 clubs de division 2 amateur et la Ligue nationale de football présidé par Mohamed Mecherara, est né de la décision de la LNF de redéfinir le système de compétition de leur championnat. La ligue, qui avait d'abord décidé la création de trois groupes (Est, Centre Ouest), s'est rétractée au dernier moment et les a finalement repartis en deux groupes, (Est-Ouest). Aussi, les présidents des 28 clubs amateurs refusent d'être «les dommages collatéraux» du professionnalisme. Ces clubs s'estiment «lésés» par Mohamed Mecherara censé préserver les intérêts des clubs, surtout qu'ils ont contribué à son élection au poste de président de la Ligue nationale lors des élections du bureau fédéral. Le boycott du championnat amateur est préjudiciable à plus d'un titre, notamment dans son volet formation de jeunes talents. En effet, les clubs de division inférieure font office d'antichambre des clubs de Ligue1 vu que les clubs de Ligue 1 professionnelle ne disposent pas d'équipe réserve et encore moins de centre de formation. Les clubs de Ligue 1 savent bien que ce boycott leur sera préjudiciable. Ce qui a poussé Mohand Cherif Hannachi à réagir, et exprimer son soutien à ces clubs qu'il considère comme partie indivisible de la famille footbalistique algérienne. Il s'est même dit être prêt à boycotter la Ligue 1, dans le cas où cette situation catastrophique»persiste. Le chairman kabyle est aussi en conflit ouvert avec le président de la FAF Mohamed Raouraoua à qui il reproche le fait de vouloir «casser» la JSK. La FAF réclame en effet plus de 100.000 euros à la Jeunesse Sportive de Kabylie, une somme ayant servi à payer le dernier déplacement des Canaris en Ligue des Champions. La plus haute instance footbalistique en Algérie a fait remarquer que cette somme sera déduite de la quote-part des droits TV qui reviendrait à la JSK pour la saison à venir. Justement et sur ce point, plusieurs présidents de clubs de Ligue 1 accusent la FAF d'avoir fait cavalier seul lors des négociations des droits de retransmission avec l'Entv et menacent d'interdire la retransmission des matchs. De ce fait, la situation actuelle du football n'est guère propice au bon déroulement du championnat professionnel.