La compagnie pétrolière nationale n'a pas de souci à se faire sur son avenir, à en croire son premier responsable. Le président-directeur général de Sonatrach, Noureddine Cherouati, s'est montré optimiste à propos de l'avenir de la compagnie. C'est le sens qu'il faut donner à ses déclarations faites avant-hier à Alger à l'occasion d'une rencontre de présentation technique de 10 blocs concernés par le 3e appel à la concurrence pour la recherche et l'exploration d'hydrocarbures lancé en septembre dernier. Pour 2010, Sonatrach dispose de contrats sur 35 périmètres de recherche, soit 10% du domaine minier national, et 13 autorisations de prospection, 26% du domaine minier national. Cela démontre pour ce nouveau responsable de Sonatrach, d'une sensible capacité d'offre en association dans l'avenir. Noureddine Cherouati ne cède pas à l'alarmisme. Il égrène, en présence du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, et de représentants de 45 compagnies pétrolières étrangères, ce qu'il considère comme des réalisations de Sonatrach. Elle a signé près d'une centaine de contrats d'association et de partenariat avec des sociétés étrangères depuis 1987 dont plus de 80 dans la recherche et la prospection pour un investissement de 7,9 milliards de dollars. Dans la recherche et la prospection, Sonatrach a opéré avec plus d'une vingtaine de compagnies. L'espoir est grand de voir les 10 périmètres proposés trouver preneurs. Lors des deux précédents appels d'offres, seulement 7 périmètres ont été attribués, officiellement, à cause de la crise économique. L'effort de recherche et d'exploration a permis de réaliser 450 puits. 20 découvertes sont opérées chaque année, le qualifiant de plus important dans le monde. Toute cette activité aura un effet sur la production qui sera de l'ordre de 76 millions de tonnes équivalent pétrole pour les prochaines années. Selon les prévisions de Sonatrach, les investissements des compagnies étrangères associées dans l'amont devraient s'élever à plus de 17 milliards de dollars. Le groupe prévoit aussi un important plan de développement de ses capacités de transport par canalisation avec des prévisions d'accroissement des capacités d'évacuation d'hydrocarbures liquides et gazeux d'environ 25% sur l'ensemble de ses réseaux. Toujours à propos des firmes internationales, le ministre s'est félicité de la présence de BP, Shell, Total et Chevron. D'autres ont marqué leur présence pour la première fois et ont demandé d'être présélectionnées pour qu'elles soient au nombre de 80. L'une des sociétés étrangères, BP, n'aurait plus la volonté de rester en Algérie et le ministre a dit que ce cas est en train d'être étudié par Sonatrach. Des sociétés chinoises et de nombreux autres pays asiatiques comme l'Indonésie ont aussi manifesté leur intérêt. La date limite de dépôt des soumissions a été fixée pour le 7 février 2011 et l'ouverture des offres pour le 3 mars, alors que la signature des contrats devrait avoir lieu le 20 mars de l'année prochaine. Un data room sera organisé dès cette semaine. Tous ces projets proposés dans le cadre de cet appel d'offres reflètent la volonté du secteur d'asseoir un réel développement du partenariat dans le domaine de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures, a souligné Yousfi dans une intervention à l'ouverture de la rencontre. Le ministre a mis l'accent sur le fait que les dispositions de la loi relative aux hydrocarbures démontrent toute la volonté de l'Algérie de créer un environnement adéquat et de susciter les incitations nécessaires vers l'encouragement de l'investissement mutuellement bénéfique pour l'ensemble des investisseurs nationaux et étrangers.