Une autre journée qui s'annonce palpitante et très intéressante à suivre. L'affiche Inter Milan-Juventus Turin aujourd'hui, entre des Nerazzurri déjà au point dans le sillage de Samuel Eto'o et une Juve en progrès, écrase la 6e journée de championnat d'Italie par son prestige, mais la Lazio Rome, co-leader surprise, ou l'AC Milan, pourraient en profiter. Le Milan (8 points), qui devait rendre visite à Parme hier, pourrait en cas de victoire prendre provisoirement la tête, et la Lazio (10 pts), qui reçoit Brescia cet après-midi (13h00 GMT), est encore mieux placée pour le faire, en attendant le «Derby d'Italie» ce soir (18h45 GMT). Il s'agit du deuxième choc d'affilée en Serie A pour l'Inter, défait par l'AS Rome à la dernière minute le 25 septembre (0-1), mais les quintuples champions d'Italie en titre ont montré mercredi en Ligue des champions contre le Werder Brême (4-0) qu'ils s'étaient bien remis de cet échec. Eto'o, auteur d'un triplé contre les Allemands et de 11 buts en 9 matches toutes compétitions confondues, est le symbole de la confiance de l'Inter, qui sera vraisemblablement encore privé de son capitaine Javier Zanetti, toujours convalescent après une petite infection pulmonaire. A 3 points de l'Inter, la Juve inspire moins de confiance, notamment en défense, puisqu'elle a encaissé en moyenne 2 buts par rencontre depuis six matches (Série A et Europa League), souvent même contre des formations plutôt modestes (3 contre Lech Poznan et Palerme, 2 contre Cagliari). Mais elle joue de mieux en mieux, et marque beaucoup (16 buts sur la même période). Luigi Delneri, son entraîneur, a d'ailleurs un gimmick qu'il sort à chaque conférence de presse: «Nous sommes sur la bonne voie». «Oui, nous sommes sur la bonne voie», l'accompagne en écho Vincenzo Iaquinta. Le grand choc à San Siro va permettre de le vérifier. Du côté de l'AC Milan, l'entraîneur Massimiliano Allegri répète inlassablement qu'il faut «faire des sacrifices», un leitmotiv qui s'adresse à son carré d'as, Zlatan Ibrahimovic, Robinho, Pato, Ronaldinho. La quadrature du cercle est toujours la même pour Allegri: comment utiliser à fond sa puissance offensive sans déshabiller sa défense? Clarence Seedorf, joueur important, s'est permis de critiquer «l'abus de balles longues vers Ibra». Il faudrait varier le jeu. La résolution du casse-tête se poursuit à Parme. La Roma essaiera de confirmer ses deux victoires d'affilée (l'Inter puis Cluj en C1), ses deux premières de la saison, contre le Naples du redoutable Uruguayen Edinson Cavani, déjà auteur de 5 buts (meilleur buteur avec Eto'o). Et sa grande rivale la Lazio compte sur sa nouvelle perle brésilienne, Hernanès, pour monter au moins quelques heures sur le toit de la Série A.