La liste des chefs de daïra nommés sera connue dès le début de la semaine prochaine. C'est la grande lessive au niveau des institutions de l'Etat. Après les walis, le lifting s'élargit aux chefs de daïra. Et le chiffre fait foi. Ce mouvement touche pas moins de 210 chefs de daïra. Il sera lancé dès le début de la semaine prochaine. Ce maillon de l'administration fait peau neuve. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales opte pour le renouveau de ses institutions. De nouvelles têtes apparaissent sur les tablettes du premier responsable du secteur, Daho Ould Kablia. Elles constituent la majorité dans ce mouvement de nomination et de mutation, ont indiqué des sources dignes de foi. La plupart des chefs de daïra en exercice seront, ainsi, appelés à d'autres fonctions. Le renouvellement des structures administratives vise à mettre les institutions locales au diapason des projets annoncés dans le cadre du plan quinquennal en cours. Les observateurs ont soulevé, à maintes reprises, les lenteurs administratives dans l'application des différents projets attribués aux wilayas et aux communes. Des responsables locaux sont montés au créneau, plusieurs fois, pour dénoncer la complexité des procédures dans l'application des plans sectoriels (PSD) où communaux (PCD). Daho Ould Kabia met les bouchées doubles pour remédier à cette situation. Le message est clair: il est temps pour l'administration de sortir de son immobilisme. Cela appelle des réformes structurelles profondes. Un constat qui fait l'unanimité chez les observateurs: le système administratif actuel est obsolète. Plusieurs projets, et non des moindres, sont encore dans les limbes. Ils touchent les différents secteurs. Leur réalisation repose sur la souplesse et l'efficience de l'administration. L'enjeu est celui d'appliquer le programme présidentiel fort de 286 milliards de dollars. Ce défi est capital, estiment les mêmes observateurs. Mieux, ils mettent l'accent sur l'impératif de réussir ce programme. L'Algérie s'apprête à négocier un virage décisif dans son histoire. Pour cela, Daho Ould Kablia veut donner un coup de pied dans la fourmilière institutionnelle. Cette réforme répond aux instructions de la présidence de la République. Les plus hautes autorités de l'Etat mobilisent toutes les institutions pour mener le plan quinquennal à bon port.Un autre mouvement touche les rangs de la police. Plusieurs chefs divisionnaires ont été mutés ou appelés à d'autres fonctions. Récemment, une cascade de changements a touché pas moins de 40 walis. Ainsi, 12 nouveaux walis ont été nommés, 28 autres mutés et 11 appelés à d'autres fonctions.. Ce mouvement qui a eu lieu jeudi dernier est un signal fort de la part du président de la République. Annonce-t-il la fin des vieux réflexes bureaucratiques? Une chose est sûre: l'impératif d'expurger l'administration des tares du parti unique s'impose. L'heure de la rupture avec la bureaucratie a sonné. Du moins, c'est le message que les plus hautes sphères de l'Etat entendent délivrer.