Le marché touristique algérien suscite l'intérêt des grandes compagnies arabes. Le projet émirati portant sur la réalisation d'un village touristique dans la zone côtière de Moretti, à l'ouest d'Alger, vient d'être relancé. «La signature des contrats entre la société algéro-émiratie (Emiral) et les entreprises de réalisation a eu lieu, il y a 48 heures», soit depuis trois jours. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune, au cours de son intervention à la Chaîne III de la Radio nationale. «Il s'agit de la construction d'un hôtel cinq étoiles, des appartements-hôtels de 10 étages, d'une marina, d'un centre commercial et des tours résidentielles...», a expliqué M.Mimoune. La réalisation de ce grand projet, qui s'étend sur une surface de 16 hectares, a accusé un grand retard. En effet, c'est en 2007 que le Conseil national d'investissement avait validé ce dossier. Le prix du foncier et la crise économique mondiale qui a ébranlé les grandes multinationales sont, entre autres, les raisons évoquées pour justifier les multiples reports. Le coût financier de la construction de ce village touristique est estimé à 41 milliards de dinars. Selon le premier responsable du département du Tourisme et de l'Artisanat, ce projet permettra la «création de 1500 postes d'emploi». «Le projet a bénéficié de plusieurs avantages contenus dans sa convention avec l'Agence de développement de l'investissement (Andi)», a-t-il ajouté. M.Mimoune a également évoqué, lors de son intervention radiophonique, le projet d'un autre groupe émirati (Emirati international Investissement Company), qui a eu le feu vert du Conseil national d'investissement. Cet entrepreneur aura à réaliser un complexe hôtelier, toujours au niveau de la zone de Moretti. «Il s'agit d'un hôtel cinq étoiles de 292 chambres, un appartement-hôtel de 162 unités, un centre d'affaires et des salles de conférences», a précisé l'intervenant. Le coût de l'exécution de ce complexe, première phase du projet de Dounia Parc, est estimé à 13 milliards de dinars. Ce projet, dont la durée a été fixée a cinq ans, «a pareillement bénéficié de plusieurs avantages concernant la phase de construction, mais aussi la phase d'exploitation pour une durée de cinq ans...», a fait savoir Smaïl Mimoune. «Ce projet entraînera la création de 778 postes d'emploi», a-t-il ajouté dans ce sens. Des Koweïtiens, des Egyptiens et des Libanais semblent s'intéresser de plus près au marché touristique, encore peu exploité en Algérie. «Des investisseurs étrangers sont actuellement en train de formaliser leurs dossiers au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement après avoir eu l'accord de principe du ministère du Tourisme et de l'Artisanat.», a-t-il indiqué. Même si les entreprises arabes affichent un certain intérêt pour le secteur du tourisme en Algérie, les investisseurs occidentaux font toujours preuve de prudence. Il est à noter, dans ce chapitre, que la lenteur des procédures et les délais, relativement longs, de traitement des dossiers est un autre problème auquel les pouvoir publics devront faire face. «Il y a des mesures qui seront prises pour accélérer les procédures: les dossiers une fois qu'ils ont eu l'accord de principe du ministère du Tourisme, sont transférés à l'Andi pour la formalisation des demandes d'avantages, et ils sont traités au niveau du CNI», a-t-il annoncé. Et d'ajouter: «Récemment, le CNI se réunit hebdomadairement pour faire passer les dossiers qui sont en instance dans le but d'accélérer les choses.»