«Sur les 1596 kasmas, seule une dizaine a connu ce genre de confrontations», a affirmé le secrétaire général qui a déploré ces comportements. La situation au niveau du FLN n'est pas dramatique, soutient le secrétaire général du FLN qui a, cependant, regretté les violents incidents ayant émaillé l'opération de renouvellement des structures de base au niveau de certaines wilayas. Abdelaziz Belkhadem minimise l'impact de ces turbulences. «Sur les 1596 kasmas, seule une dizaine a connu ce genre de confrontations», a-t-il affirmé à la fin des travaux de la Conférence nationale des élus tenue avant-hier. Faisant allusion à certains partis, entre autres son rival le RND, le chef de file a précisé: «Nous ne faisons pas des désignations, par des décisions.» Le FLN a choisi l'option de l'élection, explique-t-il, pour consacrer la pratique démocratique. Ainsi, le secrétaire général souligne le fait qu'il aurait été plus facile de désigner des responsables par des décisions au lieu d'aller vers une élection. Or, la caution donnée par la direction du FLN à certains responsables serait à l'origine de ce cafouillage. D'ailleurs, des militants ont carrément assiégé des kasmas et des mouhafadas pour contester les résultats de l'élection, dénonçant la politique d'exclusion prônée par les responsables des cellules. Plusieurs wilayas ont vécu les mêmes événements. Même au coeur du parti, à savoir à Hydra, l'élection des membres de la kasma a tourné au vinaigre. Des affrontements se sont soldés par un bilan de 10 blessés, provoquant le report des élections. Le secrétaire général voit d'un autre oeil ces comportements. «C'est un signe de bonne santé, les gens s'affrontent pour se positionner dans le parti», a-t-il affirmé en rappelant qu'il s'agit d'un grand parti où chacun veut imposer son choix et sa vision. Le secrétaire général a toutefois refusé d'aborder cette question lors d'un point de presse qu'il a animé à la fin des travaux. «Je reviendrai sur ce sujet une fois l'opération achevée», a -t-il prévenu en préambule. «L'opération de renouvellement des structures de base sera achevée avec une semaine de retard», s'est-il contenté de dire. Le bureau politique se réunira le 21 octobre pour faire le bilan préliminaire de cette opération. Même si le secrétaire général garde son sang-froid, il n'en demeure pas moins que le SG est inquiet. Sollicité par les responsables et les militants, ce dernier ne sait plus où donner de la tête. Les rangs des mécontents de l'action du bureau politique grossissent. D'anciens responsables se préparent même à monter au créneau. «Nous n'allons pas nous taire sur ce qui se passe au parti», a martelé un ancien responsable de la direction FLN. Par ailleurs et concernant le nouveau Code communal, le secrétaire général a fait savoir que ce texte sera enrichi lors de son examen au Parlement. M.Belkhadem a même évoqué qu'il fallait réviser le statut de l'élu, revoir la loi électorale et celle concernant les partis politiques. Sans cette grande réforme on ne peut pas aspirer à une réhabilitation du rôle de l'élu, a-t-il conclu.