L'ambassadeur sud-africain à l'ONU a accusé vendredi soir le Conseil de sécurité d'intervenir plus vite dans les conflits survenant ailleurs qu'en Afrique, au moment où l'Union africaine (UA) réclame l'aide des Nations unies dans des missions de maintien de la paix. Les Etats africains ont envoyé des forces dans des conflits «où la communauté internationale, et le Conseil de sécurité en particulier, ne voulaient pas ou ne pouvaient pas agir», a déclaré Baso Sangqu. «Dans la tête des gens ordinaires du continent africain, beaucoup de personnes innocentes doivent mourir et beaucoup de sang innocent couler avant que cette auguste organisation assume sa responsabilité de protéger et de maintenir la stabilité sur le continent», a-t-il ajouté. «Certains plaisantent même en disant que le Conseil de sécurité s'élance tel un guépard pour répondre à des crises ailleurs (qu'en Afrique) et avance à la vitesse d'un éléphant pour répondre aux conflits en Afrique», a ajouté M.Sangqu lors d'un débat devant le Conseil de sécurité sur les missions de maintien de la paix. «Les missions de l'UA doivent recevoir la même aide que toutes les missions de maintient de la paix de l'ONU», a assuré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors du débat. L'Union africaine a demandé jeudi aux Nations unies de soutenir une augmentation des forces internationales en Somalie ravagé par la violence. La force de paix de l'UA en Somalie (Amisom) est composée de 7500 soldats mal équipés venant d'Ouganda et du Burundi et gagnant moins que des soldats mandatés par l'ONU. Elle est chargée sous mandat de l'ONU de protéger le fragile gouvernement de transition des assauts des insurgés islamistes shebab.