Le feuilleton de vingt-deux épisodes, diffusé par l'Entv durant le mois de Ramadhan dernier, n'est pas seulement une histoire d'amour comme son titre le laisse suggérer. Le passage de Hassiba Aït Djebara au feuilleton «Tayri n temzi», diffusé par la Télévision nationale (Chaîne 4 amazighe) n'est pas du tout passé inaperçu. Pourtant, il s'agit de sa première participation à une production audiovisuelle professionnelle. Le feuilleton de vingt-deux épisodes diffusé par l'Entv durant le mois de Ramadan dernier, n'est pas seulement une histoire d'amour comme son titre le laisse suggérer. Il s'agit aussi des bribes de vie de jeunes de l'Algérie d'aujourd'hui avec leurs hauts et leurs bas. Hassiba Aït Djebara a merveilleusement campé le rôle de l'une des trois jeunes filles qui sont les actrices principales. Elle a ainsi interprété le rôle de Nassima. Cette dernière est orpheline. Elle quitte la grande ville pour aller dans un petit patelin et ce, après avoir perdu ses deux parents. Une fois au village, Nassima fait la rencontre de Mohand. Un semblant d'histoire d'amour naît entre les deux jeunes mais ne fera pas long feu. Nassima est aidée par son copain à trouver du travail et un toit. Mais au fil des mois, elle change et plaque son copain pour d'adonner à une vie instable où l'amour n'a plus de place. C'est donc un rôle difficile que Hassiba Aït Djebara a interprété avec brio. Pour une première expérience, Hassiba Aït Djebara a vraiment réussi car elle a pu travailler avec Ali Mouzaoui, un réalisateur qui a un long parcours et qui a aussi effectué de nombreuses formations dans des pays où le cinéma est très développé. Le revers de la médaille par contre, comme tient à le souligner Hassiba, est le fait que dans la rue, elle ne passe presque plus inaperçue. Les gens la reconnaissent et l'accostent pour, ou bien la louer ou, et ça arrive souvent, la critiquer. Il faut dire qu'il est difficile pour une jeune fille de vingt-trois ans de gérer autant de relations. Mais son caractère calme l'aide sans doute énormément à faire face à cette «célébrité». Mais Hassiba Aït Djebara pense plus à l'avenir. Elle veut réaliser son rêve d'enfance. Celui d'explorer au maximum son amour pour le théâtre et le cinéma. «Quand j'étais en-fant, mon rêve c'était de jouer dans une pièce de théâtre. Je ne ratais pres-que jamais les présentations théâtrales organisées par différentes associations dans mon village et ailleurs. Quand j'ai obtenu mon Bac, je fréquentais aussi la Maison de la culture de Tizi Ouzou. J'ai découvert que pour atteindre mon objectif, je pouvais suivre des formations. Je me suis inscrite au Théâtre régional de Tizi Ouzou et aux ateliers de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri», raconte cette jeune étudiante d'un village de la région des Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou. La découverte du monde du théâtre s'est effectuée en 2008 pour Hassiba qui ne ratait plus aucun casting. Elle a effectué des stages avec le théâtre régional Kateb- Yacine à Tizi Ouzou et à Tizi Rached. «Ces stages m'ont permis de découvrir beaucoup de choses dans ce domaine. Nous avons effectué des formations dans plusieurs domaines comme la danse moderne, la danse folklorique, l'expression corporelle, la scénographie, etc.», ajoute notre interlocutrice, rencontrée vendredi dernier, à la Maison de la culture à l'occasion de la tenue d'un casting pour un nouveau film en kabyle, intitulé Le Sang et l'argent. Au fil du temps, l'amour de Hassiba pour le théâtre a évolué vers le cinéma et elle a fini par franchir le pas. C'était à l'occasion d'un casting pour un film en version kabyle, intitulé Iêdawen n tudert et réalisé par un ancien journaliste, Moussa Tertag. Hassiba passe son test avec succès et elle est retenue. C'est là un rêve qui se concrétise, un rêve d'enfance. Dans ce film sorti en 2009, Hassiba a interprété l'un des rôles les plus importants. En plus de ces productions audiovisuelles, Hassiba Aït Djebara a également joué dans une pièce théâtrale pour enfants du metteur en scène Slimane Aït Gacem et intitulée La belle image. Aujourd'hui, Hassiba compte d'abord terminer ses études à l'université de Tizi Ouzou avant de se donner à fond au 7è art. Elle dit admirer les actrices Nawal Zaâtar, Bahia Rachedi et Biyouna et les acteurs Abdela-ziz Guerda et Mohand Saïd Fellag. Elle aime les films hindous et son film préféré est Une Bouteille à la mer, une belle histoire d'amour et de mort.