Le Barça reste toujours à l'affût d'une éventuelle fausse manoeuvre des Madrilènes. Personne ne semble pouvoir arrêter le Real Madrid en ce moment: quatre jours après une victoire incontestable face à l'AC Milan en Ligue des champions (2-0), l'équipe de José Mourinho a broyé le Racing Santander (6-1) samedi en Liga avec un quadruplé de Cristiano Ronaldo. Avec 20 points, le Real est assuré de rester leader à l'issue de la 8e journée lundi, avec un point d'avance sur le Barça, vainqueur de Saragosse (2-0) grâce à un doublé de Messi, et quatre sur Valence, battu pour la deuxième fois d'affilée, chez lui par Majorque (2-1). Qu'il semble loin le débat sur les difficultés du Real de Mourinho à trouver les filets en début de saison, notamment après les tristes prestations à Majorque (0-0) et à Valence contre Levante (0-0). Le club madrilène, qui va commencer à sérieusement faire peur à tout le monde, vient d'inscrire 16 buts lors de ses trois dernières matches de Liga. Comme contre Milan (deux buts dans le premier quart d'heure), le Real a démarré très fort et menait déjà 3-0 après 26 minutes de jeu (Higuain 10e, Cristiano Ronaldo, 15e et 26e). Le constat est très dur pour le Français Karim Benzema mais Mourinho a trouvé un quatuor offensif en or, qui avance comme un rouleau-compresseur: Di Maria, Özil, Cristiano Ronaldo et Higuain. L'attaquant portugais, agacé en début de saison par son manque de réussite, transforme en but à peu près tout ce qu'il touche en ce moment. Il a encore marqué deux fois en seconde période (47e et 55e sur penalty). Quatre buts marqués, «c'est la première fois, je suis très content», a déclaré Cristiano Ronaldo à la chaîne Canal Plus Espagne. L'Allemand Mesut Özil, qui confirme sa formidable adaptation à Madrid, a inscrit le sixième. D'une frappe contrée, Diop a mis fin à l'hémorragie pour Santander (6-1, 73e). Si le Real impressionne, le Barça continue de susciter quelques doutes. Même si Lionel Messi continue de jouer à un niveau exceptionnel. En l'absence de Xavi, mis au repos par Guardiola, et avec un David Villa toujours en quête de réussite, Messi a tout fait samedi à Saragosse (2-0): donné des ballons de but (à Alves, 38e, juste au-dessus) et marqué des buts. A la 43e, l'attaquant argentin a ouvert la marque en trompant Doblas d'une frappe précise du gauche après une ouverture de Villa. Le N.10 du Barça, qui avait rassuré le Camp Nou contre un Copenhague coriace en C1 (2-0), a doublé la mise d'une reprise du gauche à la 67e.