Six personnes ont failli être emportées par les eaux en furie de l'oued Himer dans la wilaya d'El Bayadh. Plus d'un a été surpris hier matin par la violence des averses orageuses qui se sont abattues sur la ville. Tonnerre, éclairs, vents...il pleuvait des cordes. Selon les services de la Protection civile, six personnes transportées par un camion ont été sauvées in extremis lundi de la noyade ou de blessures éventuelles. Le camion qui les transportait, a été emporté par les eaux en furie de l'oued Himer, à la hauteur de la commune de Ghafoul, daïra de Brezina relevant du chef-lieu de wilaya d'El Bayadh, dans le sud-est du pays, précise-t-on. Contactés par L'Expression, les services de la météorologie ont confirmé hier, par la voix de Brahim Ambar, ces perturbations qui nous viennent du nord de l'Europe occidentale, drainant avec elles des vents et une bonne dose de froid, le tout accompagné d'averses de pluies, localement assez marquées, qui se sont abattues sur les régions du centre et de l'est du pays. Un bulletin météo spécial (BMS) émis par ces mêmes services, avait annoncé des pluies abondantes sur certaines wilayas de l'est du pays comme Béjaïa, Jijel et Skikda. Ces pluies pourraient atteindre 80 mm aujourd'hui. Ainsi, pour la journée d'aujourd'hui mardi, le BMS, selon Ambar, prévoit un temps instable avec de fortes pluies sur le Centre et l'Est. Des averses de pluie, localement assez marquées, toucheront les wilayas de Béjaïa, Jijel et Skikda. Dans l'ouest du pays, une alternance d'éclaircies et de passages nuageux sont attendus. Le Nord Sahara connaîtra des passages nuageux et des possibilités de pluie sont à craindre sur les wilayas de Biskra et El Oued. Au cours de la matinée, quelques averses seront observées durant la journée de mercredi sur les régions de l'Est. Le soleil sera prédominant à l'ouest et le centre du pays. Une nette amélioration sur tout le pays est attendue jeudi et vendredi, a précisé Ambar à L'Expression. Dans la capitale, de nombreux ouvrages d'art, trémies et moult chaussées ont été inondés par les violents orages qui se sont abattus hier matin sur la ville d'Alger. La trémie située près du tribunal d'Alger, non loin du quartier «Ruisseau», à l'est de la capitale, était quasiment impraticable, dans les deux sens, provoquant des embouteillages monstres que ni l'écrit ni les témoignages «in live», ne sauraient décrire, tant était indescriptible la pagaille. Les policiers ne savaient plus où donner de la tête. Les éboueurs de la commune, tant bien que mal, tentaient de déboucher les avaloirs et les conduites. Plus bas, vers la rue Tripoli (Hussein Dey), la situation n'était guère meilleure. Les éboueurs s'échinaient à chasser les eaux avec des moyens rudimentaires qui font sourire pour le moins. Ils utilisaient, qui un balai, qui une pelle tout en s'aidant d'une petite pompe à très faible capacité d'aspiration. Du côté de la cité Maya, même tableau désolant avec menace sur les baraquements des chantiers du métro. L'oued Ouchayah risque de tonner un jour comme du reste l'oued Semmar, oued Beni Messous...,comme nous le rappelle le triste souvenir de oued Koriche à Bab El Oued. Les automobilistes patinaient en surfant sur l'eau pour se frayer un passage non dangereux pour le delco de leur véhicule, car tomber en panne sur ces lieux serait le comble aussi bien pour le chauffeur que pour les autres automobilistes qui prenaient leur mal en patience, du moins en apparence. L'un d'eux, plus exaspéré que d'autres, s'est indigné que l'on ne fasse pas appel aux pompiers qui disposent de moyens plus sophistiqués et de pompes plus puissantes pour dégager toutes ces eaux. Mais combien faudrait-il de pompes pour contrer tous les points noirs. En fait, ces deux exemples vécus, ne sont que le tribut périodique que paie le citoyen, piéton ou automobiliste, chaque fois que plus de «trois gouttes» de pluie tombent sur la ville.