L'institut d'informatique a vécu, hier, une matinée mouvementée... Les éléments de la Bmpj, qui avaient investi les lieux, ont évacué les abords de l'institut pour permettre aux artificiers de passer au peigne fin l'amphithéâtre ainsi que les locaux de l'administration. La fouille minutieuse effectuée par les policiers sous le regard d'une foule d'étudiants retenus loin de l'institut par un cordon de sécurité, a permis de conclure à une fausse alerte puisque aucun engin explosif n'a été découvert. C'est une femme, qui s'était présentée comme une étudiante de l'institut, qui a appelé pour avertir de la présence d'un cabas contenant une bombe dissimulée à l'intérieur de l'université. Cette dernière, qui n'a pas été identifiée, pourrait faire partie des réseaux de soutien des groupes terroristes actuellement pourchassés par les forces de l'ANP en ratissage dans la région de Merine dans un périmètre englobant les wilayas de Sidi Bel Abbes, Mascara et Saïda. Les terroristes auraient trouvé cette sortie pour faire diversion et détourner l'attention des services de sécurité. Il faudrait rappeler que les groupes terroristes qui se livraient, ces dernières semaines, à un racket des paysans de la région, avaient poussé le culot jusqu'à exiger de certains le paiement d'une dîme pour éviter des représailles. Les plaintes des citoyens et les renseignements qu'ils avaient fournis aux services de sécurité avaient permis d'effectuer un ratissage mené dans de vastes régions du triangle Sidi Bel Abbes, Saïda et Mascara. Il y a quelques mois, un groupe terroriste avait tendu une embuscade dans la région de Sidi Mebarek (Saïda), à un convoi de l'ANP. L'opération s'était soldée par la mort de 23 militaires et d'un patriote, ancien moudjahid, qui servait de guide au convoi qui devait traquer un groupe terroriste qui se terrait dans les maquis de cette localité. Le groupe, actuellement encerclé par les forces combinées, serait justement celui à l'origine de l'embuscade sanglante de Sidi Mebarek. Il y a lieu de rappeler que les établissements universitaires ont fait à plusieurs reprises l'objet de fausses alertes à la bombe. Il y a quelques mois, un groupe terroriste qui voulait dérober du matériel de l'institut d'aéronautique de Blida, a été éliminé par les forces de police dans l'enceinte même de l'université au prix d'une course-poursuite à travers les différents instituts. Par le passé, l'université de Bab-Ezzouar, tout comme celle de Bouzaréah, avait été aussi la cible d'opérations d'intox, sous forme de fausses alertes à la bombe ce qui avait conduit les services concernés à renforcer la sécurité aux abords et à l'intérieur des campus universitaires.