Les Meftah, Aoudia, Metref, Mesloub, Mostefa, Benyamina et Cédric ont la lourde tâche de prouver qu'ils sont dignes de cette convocation. Après la dernière déroute subie par les Verts en République centrafricaine, la rue algérienne est longtemps restée sans voix, jusqu'à l'annonce faite, il y a quelques jours, par le sélectionneur national Abdelhak Benchikha, relative aux 22 joueurs convoqués par ses soins, en prévision du prochain match amical international prévu au courant de ce mois face au Luxembourg. Et dès l'annonce officielle de la liste des éléments convoqués pour la circonstance à rejoindre l'EN dans quelques jours, la rue algérienne a visiblement très bien accueilli dans son ensemble les nouveaux changements effectués par Abdelhak Benchikha. Il est vrai qu'au lendemain du sévère revers essuyé par les Verts à Bangui, il était clair que plusieurs joueurs, et non des moindres, risquaient tout simplement de perdre leur place en Equipe nationale. Le match perdu par les Fennecs en République centrafricaine a eu au moins le mérite de nous éclairer davantage sur la forme réelle du moment de plusieurs éléments régulièrement alignés dans le Onze national, mais qui sont aujourd'hui en très nette baisse de forme. Le cas le plus édifiant concerne un joueur comme Nadir Belhadj dont la dernière prestation fournie à Bangui a prouvé, de manière indéniable au néosélectionneur national, que l'ex-sociétaire du club anglais de Portsmouth, était actuellement loin de son rendement habituel avec les Verts. Un Nadir Belhadj qui avait d'ailleurs irrité au plus haut point la majorité des fans de l'EN, dès l'annonce de son départ vers le Qatar. L'opinion publique sportive nationale sentait que l'habituel arrière-gauche de l'EN risquait de perdre ses moyens en optant pour un championnat arabe de loin de moindre niveau que celui de la Première ligue anglaise. Il n'empêche que pour rappel, lors de sa toute première apparition effectuée face aux médias, quelques jours seulement après sa désignation à la tête des Verts, Abdelhak Benchikha avait bien insisté à l'époque qu'il n'avait nullement l'intention de procéder d'entrée à un grand ménage au niveau de l'effectif de l'EN. Cependant, après le revers subi à Blida par l'EN face à la Tanzanie (1-1), sanctionné de surcroît par la démission de Rabah Saâdane, tout portait à croire que dès sa prise en main des Fennecs, Abdelhak Benchikha allait procéder à d'importants changements en prévision du match République centrafricaine-Algérie. Et hormis la convocation des Ententistes, Lemmouchia, Hadj Aïssa, et surtout le jeune Djabou, Benchikha a finalement aligné d'entrée face au Onze centrafricain, une composante sensiblement identique à celle qui avait joué face à la Tanzanie. En d'autres termes, Abdelhak Benchikha a voulu prouver à certains joueurs professionnels, régulièrement présents avec les Verts, qu'il avait bien l'intention à son tour, de compter sur eux. Mais la déroute de Bangui a finalement incité le sélectionneur national à rapidement changer le fusil d'épaule, et il était temps qu'il apporte du sang neuf au sein de l'EN. C'est, en tout cas, aujourd'hui l'avis de la quasi-majorité de la rue algérienne interrogée dernièrement par nos soins. Certains supporters nous ont confié qu'ils n'ont jamais compris pourquoi un élément comme l'arrière-droit Rabie Meftah, ou bien Hocine Metref connu pour sa polyvalence sur le côté gauche, n'ont jamais été convoqués auparavant chez les Verts. Il est vrai que ces deux excellents éléments, issus du championnat national, ont engrangé, au fil de leurs dernières saisons sous les couleurs de la JS Kabylie et de l'USM Alger, un très riche capital expérience qui leur permet aujourd'hui de briller avec leurs clubs respectifs actuels, en l'occurrence la JSM Béjaïa et l'ES Sétif. Beaucoup de supporters de l'EN estiment aujourd'hui que la dernière participation des Canaris de la JSK et celle de l'Entente sétifienne, en Ligue des champions africaine, a prouvé de manière incontestable que certains joueurs locaux pouvaient, à leur tour, apporter un plus réel chez les Verts. La dernière mise à l'écart provisoire ou définitive de certains éléments va donc enfin permettre à Abdelhak Benchikha de donner la chance à de nouveaux éléments qu'il connaît bien et à d'autres qu'il vient de superviser une première fois en France. Et aujourd'hui, il a «l'aval» de la rue algérienne. La balle est maintenant dans le camp des néo-capés.