Les robinets de la BNA vont être ouverts pour servir le crédit immobilier aux épargnants. Ce sont 19 futurs responsables d'agence nouvellement formés qui ont obtenu hier leur certification lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au niveau du site de la Banque Nationale d'Algérie (BNA), les Vergers, à Birkhadem (Alger). Présidant l'événement, Seghir Benbouzid, président-directeur général de la BNA, a fait remarquer que cette promotion est composée d'élites en postgraduation. C'est dire la qualité de ce cycle pointu dont veut se doter la BNA, «banque de proximité, d'investissement et de financement», à travers une formation quasi continue et permanente de ses ressources humaines. Dans une allocution de présentation de la stratégie «Ressources humaines» de la BNA, Benbouzid estimant que «le crédit immobilier est très important», a dévoilé que près de 1000 appartements sont à vendre selon cette formule. Il indiquera également que «la procédure de recouvrement va changer» et de relever qu'un «retard d'un an devra être rattrapé». Ce retard est relatif à l'ouverture de 10 agences pilotes réparties dans tout le pays. Quatre d'entre-elles seront ouvertes à Alger (Garidi, Hussein Dey, Ghermoul et Dar El Beïda) alors que les six restantes seront opérationnelles à Oran, Tiaret, Blida, El Tarf, Azazga, et Tizi Ouzou dans la Ville-Nouvelle. «Nous allons, a ajouté Benbouzid, procéder à la préparation d'un centaine d'autres agences dont 90 à la fin 2011.» Il a par ailleurs, annoncé la mise en place d'ici la fin de l'année en cours, d'un réseau de télécoms qui permettra au client de débiter ou encaisser un chèque partout dans le pays et «en temps réel», une véritable révolution lorsqu'on sait, que pour encaisser un chèque ailleurs que dans la ville où le client dispose d'un compte, plusieurs jours sont nécessaires et parfois sans résultat aucun, a déploré Benbouzid.Il a également annoncé la prochaine centralisation de la comptabilité de la BNA. Tous ces changements, a-t-il dit, impliquent nécessairement une mise à jour permanente des services. Les modules du dernier programme de formation ont concerné pour 64%, la compétence, 19% le développement des capacités techniques et 17% l'accès aux postes polyvalents et aux pratiques managériales. Il a été relevé que le taux de satisfaction est qualifié de «raisonnable» dans 95% des cas.Pour Kouider Redouane, responsable de l'Institut des hautes études financières, «la formation revêt un caractère stratégique et constitue un vivier important des cadres pour un apport de compétence dans le travail.» Il soulignera qu'«un directeur se doit d'être un manager et un gestionnaire d'équipe». Cette formation a intéressé 120 nouveaux cadres et 25 inspecteurs adjoints. Le nombre de 50 nouveaux cadres a été avancé concernant une autre formation qui se terminera d'ici la fin 2010, alors qu'une promotion de 17 autres cadres est attendue dans les mêmes délais.Ces cycles permanents de formation se tiennent en partenariat avec l'Institut des hautes études financières dont le directeur, Redouane Kouider, a assisté à cette cérémonie.