Le chômage en Algérie n'est pas plus élevé que celui enregistré dans la plupart des pays européens ou aux Etats-Unis. Les résultats de l'Algérie au cours des dix dernières années en matière de croissance économique sont impressionnants, a indiqué hier à Alger le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M.Dominique Strauss-Kahn. «Je dois dire que les résultats de l'Algérie, depuis une dizaine d'années, en termes de croissance, sont vraiment impressionnants, avec une inflation maîtrisée et des recettes budgétaires en abondance, notamment grâce aux hydrocarbures», a déclaré M.Strauss-Kahn à la presse à l'issue de l'audience qui lui a accordée le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Le DG du FMI, qui a précisé qu'il est en Algérie dans le cadre d'une visite d'amitié et de travail, a souligné que son institution joue un rôle même dans les pays qui n'ont pas besoin de son aide, en délivrant des conseils de politique économique et en examinant, avec les autorités de ces pays, les hypothèses économiques mondiales. Strauss-Kahn a ajouté qu'il est accompagné dans sa visite d'experts issus de pays dont la situation économique est semblable à celle de l'Algérie, avec cet avantage d'avoir une énorme ressource naturelle, mais qui crée aussi une situation spécifique. L'Algérie est un pays où l'économie fonctionne, même avec des difficultés et des problèmes liés à l'histoire qu'il faut continuer à résoudre, a-t-il souligné. Pour le DG du FMI, le taux de chômage en Algérie «qui tourne autour de 10%, n'est pas plus élevé que celui enregistré dans la plupart des pays européens ou aux Etats-Unis». Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a reçu Dominique Strauss-Kahn. en présence du ministre des Affaires étrangères, M.Mourad Medelci et du gouverneur de la Banque d'Algérie, M.Mohamed Laksaci. Dominique Strauss-Kahn a également rencontré la presse à la Résidence El Mithak à Alger. Suite à ces rencontres avec les responsables du secteur des Finances et ceux de la Banque d'Algérie, le FMI aura assez d'informations pour établir son diagnostic sur l'économie de l'Algérie. Le rapport définitif de la mission ne sera disponible qu'en février prochain avec l'accord du gouvernement algérien. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a déjà livré depuis plus de dix jours un état de l'économie de l'Algérie. Selon lui, les réserves de change du pays ont atteint 147,2 milliards de dollars à fin décembre 2009 et ont rapporté 4,459 milliards de dollars. Lors de la présentation à l'Assemblée populaire nationale du rapport annuel sur l'évolution de la situation financière et monétaire, Laksaci a souligné le fait que ces bons résultats sont dus à la politique adoptée par la Banque d'Algérie dans la gestion des réserves de change, qui consiste à réduire le taux des dépôts au niveau des banques commerciales en les retirant progressivement afin de les réorienter vers des banques centrales. Les réserves de change permettent de renforcer la confiance en la capacité du pays à honorer ses engagements financiers en devises étrangères, a-t-il dit.