Au vu des tâches qu'est en train d'effectuer le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, c'est à se demander quel est son véritable rôle et surtout, quelle est sa véritable mission au sein de l'EN. Car, il se trouve que Benchikha est devenu «l'homme à tout faire» chez les Verts. Jugez-en: depuis sa nomination à la tête de la sélection nationale algérienne, succédant ainsi à Rabah Saâdane, Abdelhak Benchikha est donc le coach des Verts. De plus, il avait précisé dès sa première conférence de presse qu'il n'est pas question de quitter l'Equipe nationale A'. Ses missions sont donc, en principe, de qualifier les Verts à la prochaine Coupe d'Afrique des nations prévue simultanément au Gabon et en Guinée équatoriale en 2012 et atteindre les demi- finales du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) qui se déroulera au mois de février prochain au Soudan. Benchikha se trouve ainsi avec des charges très difficiles à assumer par une seule et même personne. D'ailleurs, jamais dans l'histoire du football algérien, un seul sélectionneur n'a été entraîneur aussi bien des A que des A'! Benchikha est donc appelé à faire de la prospection chez les joueurs locaux; chez les joueurs algériens évoluant à l'étranger; suivre les joueurs actuels des deux sélections nationales; préparer les échéances des deux sélections et, bien sûr, assurer les stages des deux Equipes nationales. Or, cela nécessite au moins des adjoints aussi bien dans l'une comme dans l'autre des sélections. Il se trouve, qu'après avoir «obligé» les deux ex-adjoints de Saâdane à démissionner car, les ignorant totalement depuis sa nomination, Benchikha se retrouve uniquement avec ses deux adjoints des A', avec un seul technicien comme adjoint à savoir, Mohamed Chaïb et un coach des gardiens de but en l'occurrence, Abdenour Kaoua. C'est donc largement insuffisant. Et voilà que notre «double» sélectionneur national, qui prend le costume de directeur technique (DTN) pour lequel vient d'être nommé, à savoir Tikanouine ainsi que celui de président de la FAF, Raouraoua pour s'envoler en Italie discuter avec Christian Daminano, le coach français adjoint du coach du club italien l'AS Roma. Et puis, c'est justement mardi dernier que Benchikha et le président de la FAF se sont rencontrés à Doha au Qatar (!) pour discuter, entre autres, des résultats des consultations de Benchikha avec le technicien Damiano. Il est très utile de préciser que Raouraoua, très préoccupé par ses engagements avec les instances régionales, continentales et internationales, n'a plus le temps de s'occuper des affaires de la sélection nationale pour ne pas dire des sélections nationales. La preuve est là et la meilleure est que le président de la FAF se trouve actuellement à Lomé au Togo pour superviser les élections de la Fédération togolaise de football prévue aujourd'hui et ce, pour le compte de la Fédération internationale de football (Fifa). Ainsi, Benchikha est le sélectionneur des A, des A' et il est chargé de prospecter les joueurs locaux et ceux évoluant à l'étranger, préparer le programme des deux Equipes nationales, assurer les regroupements des deux sélections, préparer les plans technique et tactique avec les stratégies qu'il faudrait pour les assises des deux sélections, assurer l'application sur les terrains et chercher un adjoint «étranger» alors que lui-même venait de déclarer à footbgall365: «Nous avons de bons entraîneurs qui reçoivent une formation robuste et solide. L'Algérie s'est qualifiée trois fois pour la Coupe du monde avec des entraîneurs du cru. La seule CAN que nous avons gagnée est le fruit d'un staff technique algérien», avait-il bien rappelé. Meilleure contradiction, il n'y en n'a point! Allez donc demander à Benchikha d'arracher des résultats positifs attendus par les Algériens avec un tel esprit et une telle charge...