«Je rêvais de prendre l'EN et réaliser de grands résultats» Raouraoua avait dérouté plus d'un, avant d'annoncer, sur le site de la FAF, l'installation officielle d'Abdelhak Benchikha à la tête des Verts, pour mener l'EN jusqu'à la CAN 2012. Sitôt reçue, l'information a circulé comme une traînée de poudre, pour être commentée et décortiquée au gré des souhaits des uns et des autres. Ceux qui connaissent Benchikha savent que l'homme est ambitieux et qu'il est ne se contentera pas de cette nomination, aussi prestigieuse soit-elle. Ses amis et proches qui ont discuté avec lui ces derniers jours, nous ont transmis toute la ferveur qu'ils ont perçue chez lui, à propos du début de son règne à la tête des Verts. «Je rêvais de prendre l'EN et réaliser de grands résultats» A certains de ses amis, Abdelhak Benchikha a confié avoir enfin atteint son rêve, bien que cette mission ne soit pas des plus faciles. Surtout après la doute qui s'est installé au sein de l'EN. «Avec cette nomination, j'ai réalisé mon rêve, celui de tout entraîneur ambitieux, jaloux de défendre les couleurs de son pays. Mais je ne me contenterai pas de cet acquis, aussi honorifique soit-il. Car mon but est celui de marquer mon passage au sein de l'Equipe nationale. Je voudrais ramener de la sérénité au sein de l'équipe et, surtout, rassurer les supporters, surtout avec des victoires. Je veux réaliser de grands résultats avec cette équipe, marquer mon passage par des résultats et la façon de jouer de l'équipe», a-t-il dit. «Avec ce surnom de “Général“, les joueurs vont croire que je vais débarquer avec une matraque et une Kalachnikov !» Benchikha ne s'est pas beaucoup étalé devant les gens au sujet de sa nomination. Il se contentait juste de dire que la presse n'était pas loin de la réalité, lors des tractations avec Raouraoua. «Vous n'êtes pas loin de la vérité», plaisantait-il, comme pour ne pas se faire d'ennemis avant d'avoir démarré sa mission. Le nouveau patron des Verts a aussi eu vent des craintes de certains cadres de l'EN, concernant la rigueur et la discipline qu'il incarne aux yeux des journalistes. «Avec ce surnom de “Général“, les joueurs qui ne me connaissent pas vont s'imaginer que je vais débarquer avec une matraque et une kalachnikov. Alors qu'en réalité, je suis tout le contraire de cette idée», a-t-il dit selon un de ses amis. Voilà pourquoi on l'appelle le «Général !» En réalité, si Benchikha traîne ce surnom de «Général» que lui ont collé les supporteurs et les joueurs du Club Africain, c'est pour la simple raison qu'il sait enflammer le vestiaire mieux que tous les autres entraîneurs que les Tunisiens ont connus. Il sait le faire surtout en allant secouer ses joueurs, trouvant à chaque fois les mots justes pour galvaniser ses troupes. Comme le ferait un grand général de l'armée avant une guerre. Ce surnom lui va si bien, surtout lorsqu'il se lève sur la main courante, pour replacer ses joueurs et leur transmettre la ferveur qui leur manque pendant le match. Voilà pourquoi on l'appelle le «Général» et non pas pour une image de dur, juste bon à tarabuster et à blâmer ses joueurs, en leur interdisant de bien vivre leur vie en sélection. Ce n'est pas un maton, mais un confident de ses joueurs Car Benchikha est connu pour sa grande gentillesse et sa disponibilité totale envers ses joueurs. Il suffit d'aller demander à ses anciens joueurs en Tunisie ou chez les A', pour se rendre compte de la sympathie qu'il dégage dans un groupe. Benchikha est en fait très proche de ses joueurs. Certains d'entre eux en Tunisie n'hésitaient pas à aller le voir pour lui confier des problèmes divers, allant de la simple mésentente avec un collègue, à des ennuis plus importants, d'ordre intime même. Il n'est donc pas du tout le maton qui vient dresser les joueurs et prétendre à leur parfaire l'éducation. Mais il peut le devenir sans problème, dans le cas où ses protégés venaient à dépasser les limites que leur impose leur statut de joueur professionnel, de surcroît international ! «Les joueurs de l'EN sont bien éduqués et je suis sûr qu'on va vite s'entendre» En évoquant justement ce sujet avec ses proches, Benchikha a beaucoup loué le comportement de ses nouveaux joueurs. «Le peu de temps que j'ai eu à passer avec eux, j'ai pu remarquer que ces joueurs sont bien éduqués. Ça se voit tout de suite que ce sont des gens de bonne famille. Je suis sûr qu'on va s'entendre. Je n'ai aucun souci à me faire de ce côté-là. Je saurais comment les prendre et les pousser à reprendre confiance en eux. Ils ont tous le niveau pour refaire ce qu'ils ont fait l'année dernière. Je trouverai les moyens pour les protéger de la pression et les pousser à rejouer leur beau football», a-t-il ajouté à l'un de ses proches amis.