Un immense plaisir acoustique vous attend les 23 et 24 octobre à la salle Ibn-Zeydoun. Retour au son originel, à la pureté du rythme. Le berbéro-celtique est la tendance musicale de cette année. Les 23 et 24 octobre prochains, 33 Tours fêtera à la salle Ibn Zeydoun de l'Oref son quatrième anniversaire. Toujours fidèle à sa philosophie, celle de faire découvrir au public algérien des formations mixtes, emmenées par des artistes algériens évoluant à l'étranger, donner la chance aux jeunes talents locaux s'inscrivant dans le même esprit d'ouverture et d'universalisme que le festival et enfin favoriser les rencontres entre les musiciens de différentes générations, le collectif 33 Tours a concocté pour le public mélomane un programme qui se veut un retour aux sources, en phase avec nos origines. De la tradition à l'originalité entremêlée. Le mercredi 23 octobre, la première partie de la soirée est assurée par le groupe Ithrène. Fondé par les trois frères Ferrah, originaires de Oum El-Bouaghi, Ithrene qui veut dire Etoiles en berbère, a vu le jour dans les années 80. Influencés par le rock occidental et le rythme chaoui, les trois musiciens offrent à leur public un bouquet de chansons de leurs propre composition. Ithren laisse transparaître fortement son attachement aux Aurès rehaussé par le son de la guitare qui est très influencé par Joe Satriani et Steve Vai. Zalamite et Thalweg, les deux formations invitées par Hocine Boukella mettront assurément le feu à la salle. Thalweg, qui veut dire la ligne d'écoulement des eaux en allemand et le point de rencontre imaginaire entre deux montagnes, symbolise bien le métissage musical envoûtant entre les traditions celtes et berbères. Ce groupe a été crée en janvier 2000 par des musiciens de plusieurs groupes travaillant à l'usine d'Arcueil, les fondateurs du groupe ont décidé de réunir leurs talents pour expérimenter le mixage des musiques maghrébines et celtiques. Ces musiciens sont Hocine Boukella, alias Cheikh Sidi Bémol, guitariste, chanteur, surnommé Alho pour les intimes, Manu le Houézec, virtuose des instruments à vent qui s'est illustré avec Urban Sax, les Garçons Bouchers, entre autre, Marc Israël, bassiste du groupe funk, Dis bonjour à la dame, Moulay Aït Si Ahmed, fameux guitariste rock et Samy Chihoub, véritable moteur du projet, batteur que tout le monde connaît. Après quelques concerts à Paris et ailleurs, le groupe décide d'enregistrer un 1er album, Thalweg, berbéro-celtique. Aussi, c'est avec un grand bonheur que nous retrouverons certains de ces musiciens qui ont déjà joué en Algérie. Les textes parfois nostalgiques pour l'un, teintés d'humour pour l'autre, l'entrecroisement musical vous conviera à un voyage de Kingston à Paris en passant par Alger. Car ce mélange des sonorités méditerranéennes est d'une fraîcheur surprenante, d'un résultat flamboyant. Jeudi 24 octobre, ce sera le tour des trois flûtistes: Yonenn le Berre, Michel Si Kiotakis et Nasredine Dalil du groupe Mugar, de partager leur passion de la musique authentique avec nous. Le premier issu de Gwendal, le second de Taxi Mauve, le troisième une sommité du milieu musical berbère. Ajotuer à cela un combo de musique irlandaise, du chant épicé avec des souffles de type ghaïta ou t'bel et vous obtiendrez un cocktail de mélodies culturellement détonnant. Un immense plaisir acoustique. C'est à ne rater sous aucun prétexte. Deux dates donc à retenir 23 et 24 octobre. ça va «berbériser» à la salle Ibn Zeydoun!