Cette nouvelle sortie fulgurante du premier responsable des Canaris va, à coup sûr, lancer une nouvelle polémique qui sera lourde de conséquences. Quelques heures après la décision de sa suspension par la Fédération algérienne de football (FAF), le président de la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi, a animé hier matin une conférence de presse des plus explosives. Lors de cette rencontre avec la presse locale, le patron des Canaris a longuement abordé la décision de la Fédération. Selon lui, le président de l'instance, Mohamed Raouraoua est derrière tout ce qui lui arrive. Suspendu pour deux ans, le président de la JSK affirme ne pas reconnaître cette sanction en l'estimant même, caduque. «La procédure de son envoi n'est pas conforme à la réglementation puisque parvenue au bureau de la JSK via un fax», a-t-il indiqué. Hannachi reconnaîtra d'ailleurs, être convoqué trois fois par la commission de discipline, mais qu'il ne s'était pas présenté pour la même raison. Cependant, Moh Chérif Hannachi n'a pas mâché ses mots pour expliquer les motifs de cette escalade. Pour lui, les problèmes avec Raouraoua ont commencé lorsqu'il a refusé d'arranger le match avec le club égyptien d'Al Ahly du Caire. Le président de la FAF aurait donc demandé à Hannachi de perdre devant son adversaire. Le responsable kabyle ne s'arrête pas là en ajoutant: «Les tracasseries ont commencé depuis ce refus. Raouraoua n'a pas cessé de me chercher la petite bête. Ces manoeuvres se sont poursuivies lors de la demi-finale. C'est lui qui a demandé à son ami le président de TP Mazembé de ne pas se rendre à Tizi Ouzou en lui assurant de prendre en charge tous les frais du séjour de son club à Alger. C'est également ce qui explique le refus de l'Instance fédérale de payer les frais de déplacement de la JSK lors de cette même demi-finale», martèle Hannachi. Enfin, il a affirmé qu'il ne reconnaît pas la décision de sa suspension et qu'il continuera à se déplacer avec son club et d'être à ses côtés. Il n'omettra pas, de ce fait, de rappeler qu'il est membre du Comité olympique. Sa présence sur la scène footballistique n'en sera guère affectée car il assurera ses missions le plus normalement du monde. Par ailleurs, la même conférence a été l'occasion pour Moh Chérif Hannachi de revenir sur le cas du joueur Aoudia. Les responsables de la JSK ont, selon l'orateur, décidé de lui pardonner ses écarts. Des difficultés personnelles ont, selon lui, influé sur son moral et qu'il ne devrait pas être sanctionné d'autant plus qu'il a fini par demander des excuses à tout le staff technique ainsi qu'aux joueurs.