Les usagers ont pu retirer leur argent au guichet, mais des perturbations ont été constatées au niveau des distributeurs automatiques. Effectuant hier matin une tournée autour des principales recettes (RP) de la Grande-Poste d'Alger RP, de Kouba (centre) ou de Hussein Dey, L'Expression a constaté de visu la fluidité des opérations tant à la Grande-Poste qu'à Kouba RP. Si le responsable de l'établissement d'Algérie Poste de Hussein Dey s'est refusé à toute déclaration, fût-elle relative à l'état des lieux hier matin dans ses locaux, les responsables des établissements d'AP de la Grande Poste et de Kouba RP, se sont prêtés courtoisement et avec professionnalisme aux questions de notre journaliste. Ainsi, en plus de la constatation de l'absence totale de «rush», il nous a été confirmé à la Grande Poste et à Kouba RP, que «la disponibilité d'argent liquide est largement suffisante et permettra à tous les Algériens titulaires d'un compte CCP de passer un Aïd à l'abri de toute tracasserie monétaire». Une certaine affluence, qualifiée de moyenne par le chef d'établissement, était constatée vendredi matin à la Grande Poste devant les guichets. Une trentaine d'employés y ont été réquisitionnés pour assurer au mieux ces offres de services exceptionnels un jour de week-end. Un cadre de cette antenne, arrivé fortuitement sur les lieux, a indiqué que le bureau de poste d'El Harrach se trouvait submergé par les titulaires de CCP. Commentant toutefois à notre journaliste que ce cas s'expliquait par «la concentration du nombre d'habitants du lieu et surtout par la proximité du grand marché de bestiaux de la localité. Les gens préfèrent retirer leur argent le plus près possible du marché que de traîner avec soi de grosses liasses de billets à travers la ville pour acheter le «fameux mouton». Un bémol cependant. Il s'agit de l'utilisation des distributeurs automatiques de billets (DAB) qui ne répondent pas parfois, sinon fréquemment, aux demandes des usagers. Ceux-ci, aguerris de plus en plus à l'automatisme et aux nouvelles technologies, se sont retrouvés à une dizaine, voire une vingtaine, agglutinés autour de ces DAB, à attendre le bon vouloir de l'appareil apparemment saturé par les nombreuses sollicitations des usagers. Tout porte à croire qu'on est loin d'une crise de liquidités. La coordination et la concertation ont primé. En effet, après des discussions entre Algérie Poste (AP) et la Banque d'Algérie (BA) mises en mouvement dès samedi à travers une cellule de crise salutaire installée par AP, le citoyen pouvait retirer aisément son pécule auprès de tous les bureaux de poste de la capitale. Des dispositions spéciales ont été prises à l'occasion de l'Aïd El Adha que les Algériens célèbreront mardi prochain, pour permettre au «petit peuple» de s'approvisionner en argent liquide pour faire face (encore une fois) aux multiples dépenses qu'occasionnent les fêtes religieuses, tout comme celles engendrées par les difficiles rentrées scolaires. Outre la décision de la poste de laisser ses guichets ouverts le vendredi 12 novembre de huit heures à dix-sept heures trente en les mettant ainsi à la disposition des 12 millions de détenteurs de comptes courants postaux (CCP), le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication a assuré, dans un communiqué, que «tous les bureaux de poste sont suffisamment alimentés en argent liquide». La mini-crise de liquidités a donc promptement trouvé son épilogue. Si d'aucuns ont constaté une relative cohue devant les bureaux de poste peu avant huit heures du matin, heure d'ouverture des guichets, cette affluence ne s'explique que par l'appréhension d'être «le dernier et ne plus trouver d'argent aux guichets». Faut-il rappeler que des usagers sont venus à Alger, les jours précédents, de partout, préférant dépenser pour le transport une certaine somme non négligeable pour nombre d'entre eux, que de rester penauds après les longues files d'attente stériles qui ont fort perturbé les bureaux de poste locaux de l'intérieur du pays.